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Les Alumni du LFI Pondichéry, un parrainage essentiel pour les futurs bacheliers

Le Petit Journal a eu la chance de s’entretenir avec Sathya Nilavannane, président de l’association LFIP Alumni (alumni du lycée de Pondichéry) et Lina Boitier, secrétaire générale de l’association. Ils nous ont expliqué ce qui motive l’existence de cette organisation intergénérationnelle, particulièrement fraternelle

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Écrit par Anaïs Pourtau
Publié le 15 avril 2025, mis à jour le 16 avril 2025

 

Qui sont les alumni du lycée français international de Pondichéry (LFIP) ?

 

Alumni, que signifie ce mot étrange ? ''Les Alumni, sans «s» est un nom masculin pluriel, venu du latin , qui signifie élèves, ou encore disciples. Le masculin singulier se dit un  alumnus et une  alumna au féminin singulier. Aujourd’hui le terme alumni englobe plus généralement les associations d’anciens élèves des grandes écoles''.

 

L’association des alumni qui a son siège en France, est née le 9 mars 2021 par la volonté d’un groupe d’amis du lycée français de Pondichéry, qui a décidé de regrouper, sous cette forme, des personnes physiques ou morales, ayant des liens avec le lycée. C’est donc une association de loi 1901, à but non lucratif.

Deux cents personnes en font actuellement partie : des anciens élèves ou élèves actuels, des professeurs, du personnel et des encadrants. Tous ceux ayant un lien avec le lycée et ayant un intérêt pour lui, dont les Amis du lycée.

Sept d’entre eux (Sathya, Lina, Vahide, Anand, Yves, Angèle et Gana) composent le conseil d’administration.

 

Le proviseur du lycée, Brahim Oualli dit ceci: « Les alumni font le pont entre la France et l’Inde. Ils ont une mission de solidarité, ils accompagnent les élèves qui vont en France, les accueillent, les guident. »

 

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Des membres de l'association des alumni du LFIP avec le proviseur du lycée Brahim Oualli

 

L’organisation des Alumni

« L’objectif des alumni est, avec la collaboration du personnel enseignant du lycée et le proviseur, de rencontrer les élèves dès leur entrée en seconde pour préparer avec eux leur orientation après le bac. »

Lina appuie précisément sur cet aspect, soulignant que sa génération a manqué de cette aide pour préparer sereinement l’année après l’obtention du baccalauréat.

"Nous les accompagnons durant Parcoursup ( plateforme nationale française de préinscription en première année de l’enseignement supérieur), en leur expliquant les différentes filières et nous voulons rendre plus faciles les démarches à effectuer pour faire des choix et s’inscrire dans un parcours d’études supérieures."

 

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Nous voulons les aider en amont, le plus tôt possible. Souvent les élèves font des choix d’études par défaut, par méconnaissance de l’éventail des possibilités, ou alors à Pondichéry on ne connaît que les universités parisiennes. C’est aussi là que nous intervenons pour expliquer, qu’en province, il existe des écoles tout aussi bonnes et l’avantage, c'est que la vie y est moins chère.

Nous organisons des événements en partenariat avec le lycée tel que "Osons les métiers", par exemple.

Nous avons rassemblé lors de webinaires le maximum de personnes, alumni du lycée, de métiers différents (médecin, cuisinier…), afin que les élèves de Pondichéry puissent leur poser des questions.

Lorsque cela est possible, nous organisons des séances avec les élèves, en présentiel, nous saisissons les opportunités de visites de certains d’entre nous en Inde, pour les rencontrer, avec la collaboration du proviseur, du CPE et des professeurs.

 

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Chaque élève qui souhaite poursuivre ses études en France reçoit une clef USB, et, si ce n’est la clef du paradis, c’est au moins la clef qui répond à des questions pratiques, mises régulièrement à jour, sur la vie en France :

Quel est le coût de la vie ? Les prix ? Comment manger moins cher ? Équilibrer un repas ? Comment ouvrir un compte bancaire ?etc.

Nous sensibilisons les futurs étudiants sur les moyens de vivre pendant leurs études. Les élèves français peuvent bénéficier d’une bourse, ce qui n’est pas le cas des étudiants indiens.

Nous avons aussi la possibilité de rencontrer les familles, si nous convenons que la situation financière est trop juste, nous les accompagnons alors à envisager une orientation dans une école ou université indienne.

Il existe des possibilités en Inde, la France n’est pas la seule voie pour les études supérieures.

C’est un domaine que nous souhaitons approfondir. Par exemple, l’université de Pondichéry a un partenariat avec l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne pour un double diplôme franco indien : Licence AES (Admnistration Economique et sociale) et Bachelor of Arts SEAL (Social Economic Administration and Law) , un cursus que l’étudiant peut suivre de Pondichéry et qui donne accès à des masters en France.

Nous devons présenter aussi aux familles ces options, qu’ils ne connaissent pas forcément.

Quelle est l’étape la plus difficile pour les jeunes bacheliers ?

« C’est l’arrivée et la vie en France. C’est quitter ses parents et Pondichéry ».

Lorsque l’on connaît Pondichéry, grande comme une petite ville de province française, lorsque l’on sait la place que tiennent les familles indiennes ou franco-Pondicheriennes dans la vie d’une jeune fille ou d’un jeune garçon, on imagine aisément le choc de l’arrivée à Paris, seul, et l’apprentissage de l’autonomie qui doit brutalement s’engager.

"Les difficultés sont différentes, selon que les étudiants aient ou pas de la famille en France. Les risques sont la solitude, l’impossibilité de s’intégrer et les difficultés financières."

Nous les accueillons physiquement en France, nous sommes là. Quelqu’un peut accueillir parfois quelques jours, si nécessaire, un enfant pour faire la jonction entre son arrivée à l’université et, ou, la chambre universitaire.

"Nous n’avons pas bénéficié de ça lorsque nous sommes venus faire nos études et nous pensons que ça nous a manqué, nous espérons ainsi favoriser l’intégration de ces jeunes et la poursuite de leurs études en France."

Nous accompagnons les étudiants sous forme de mentorat.

Tout au long de leurs études, les jeunes peuvent compter sur le soutien de l’association. Par exemple, le réseau alumni, qui est représenté dans tous les métiers, est une force qui peut aider à trouver des stages et de l’alternance, voire un emploi.

Parfois aussi un étudiant réalise que le cursus d’études dans lequel elle, ou il s’est lancé, ne correspond pas à ses souhaits, donc avec son tuteur il peut envisager une réorientation ou réfléchir à d’autres options.

Ce qui peut être un handicap pour les élèves de nationalité indienne, ce sont les difficultés de visas, de titres de séjour. Nous sommes là pour les aider à faire les démarches auprès des autorités françaises.

« Une jeune étudiante n’a pas eu de renouvellement de son visa en temps et heure, malgré toutes nos interventions, elle a hélas été obligée de rentrer en Inde. »

 

Une deuxième mission : fédérer la communauté

 « Tout au long de l’année nous organisons différents événements et rencontres. »

L’association a une plateforme active et à jour.

Elle organise des rencontres conviviales et sportives, des clubs et des conférences sur des  thématiques d’actualité et des sujets de société.

 

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Récemment ses membres ont organisé une table ronde qui a eu beaucoup de succès, ayant pour thème l’IA avec différents intervenants : Anand Candassamy, doctorant Oberon Sciences/CNRS, ancien du lycée français de Pondichéry, Morad Attik  créateur de Kesk’IA consulting et Sandana Kichenane directeur de cybersecurity chez Microsoft, lui aussi alumni du lycée français.


Le bicentenaire du lycée de Pondichéry

Les alumni portent actuellement un projet important en lien avec le lycée français international de Pondichéry et le consulat général : la célébration du bicentenaire du lycée le 26 octobre 2026.

« Nous préparons des projets pour célébrer ce bicentenaire, nous avons fait appel aux alumni et professeurs pour écrire des nouvelles (une anthologie du bicentenaire). Beaucoup d’idées émergent et seront mises en forme dans un programme global en articulation avec le lycée ».

L’association des alumni peut avoir un rôle déterminant dans la vie d’un ou d’une élève de 18 ans qui part tenter l’aventure estudiantine en France. Ce tutorat peut aussi sécuriser des parents inquiets de laisser leur enfant s’installer à des milliers de kilomètres. Les alumni ont vécu l’expérience du départ et l’arrivée dans un pays tellement différent du pays de l’enfance : des us et coutumes différents, des goûts et des odeurs différents, des températures différentes, des liens sociaux différents.

 

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Si l’association fait office de pont entre deux pays, on peut imaginer aussi qu’elle permet de faire de belles rencontres entre français originaires d’Inde, de jeunes indiens et de français de France. Le danger pour les étudiants, à l’étranger, c’est souvent de pratiquer « l’entre-soi ».

Les Alumni ont besoin d’être plus nombreux pour aider les futurs étudiants et faire rayonner des projets ambitieux qui font vivre la solidarité, la biculturalité et rayonner la francophonie.

Sathya Nilavannane et toute l’équipe de LFIP Alumni vous attendent :

« Anciens élèves du lycée International français de Pondichéry, réunissez – vous, pour être plus forts! Rejoignez LFIP Alumni !»

Nous remerçions  Sathya Nilavannane, président de l’association LFIP Alumni (alumni du Lycée de Pondichéry) et Lina Boitier, secrétaire générale de l’association pour leur temps.

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