La visite de l’Ambassadeur de France en Inde, Emmanuel Lenain, au Tamil Nadu a été marquée en début de semaine par un accord bilatéral entre la France et l’Inde visant à aider les entreprises françaises et soutenir les investissements en Inde. Zoom !
Les liens entre la France et le Tamil Nadu se renforcent
Emmanuel Lenain pose (masqué) fièrement après la signature d’un MOU (comprendre Memorandum of Understanding), soit un document décrivant un accord et une ligne d’action commune entre la France et l’Inde. L’Ambassadeur était entouré du Ministre en chef du Tamil Nadu, Thiru Eddapadi K Palaniswamy, Madame le Consule Générale de France à Pondichéry et Chennai, Lise Talbot Barré et les deux représentants des organisations Dr Neeraj Mittal, CEO de Guidance et Joel VERANY VP IFCCI Chennai.
Cet évènement, largement relayé sur les réseaux sociaux des instances Françaises et Indiennes, est d’autant plus important qu’il symbolise et renforce le lien fort entre la France et le Tamil Nadu. En effet, l’Etat du Sud-Est est une vraie fourmilière de projets et d’entreprises françaises (à l’image de l’Industrie Automobile mais pas seulement), et la communauté française y est beaucoup représentée. Si le Gouvernement (par le biais de l’organisation Guidance) entend s’engager pour faciliter la vie des entreprises et entrepreneurs Français, la France, elle, (par le biais de l’IFCCI) s’engage à promouvoir le Tamil Nadu comme destination privilégiée d’investissements.
Très concrètement, quelles sont les actions qui pourraient être mises en place par la suite ? Tout d’abord, l’idée est d’organiser des interactions entre les investisseurs français et le ministre en chef ou des hauts fonctionnaires de l’Etat concernés ». Ensuite, le MOU propose de « faire venir une délégation ministérielle et commerciale en République française pour dialoguer avec les investisseurs et d'autres parties prenantes et partenaires importants afin de les sensibiliser à l’investissement en Inde et dans le Tamil Nadu », Par ailleurs, l’accord parle de « soutenir et organiser des interactions régulières, si nécessaire et souhaité, entre les entreprises françaises et le gouvernement de l'État afin de fournir un retour d'information direct des entreprises sur la facilité de faire des affaires dans l'État. » On ne peut s’empêcher de souligner la pertinence de ce dernier point, le dialogue « direct » étant toujours une très bonne chose !
IFCCI, une Chambre de Commerce et d’Industrie très active en Inde
S’il fallait retenir une chose à propos de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Inde (IFCCI) ? C’est n’est pas moins qu’un « booster de Business » qui va tout faire pour faciliter les investissements et l’implantation des entreprises françaises en Inde (et vice versa).
Concrètement, IFCCI fait partie de la Team France en Inde qui comprend l’Ambassade de France en Inde et le Service Economique Régional, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF), Business France et l’Agence Française de Développement (AFD). Et attention du peu, c’est la Chambre nommée la plus performante en 2018 (sur 123 Chambres dans le Monde) ! Avec une centaine d’évènements organisés chaque année, l’IFCCI peut vraiment se vanter d’être au cœur d’échanges et de rencontres importantes entre les deux pays, en témoigne il y a quelques jours le MOU évoqué précédemment.
Le siège de l’organisation est à Mumbai, mais, pour assurer un service au plus près du terrain, l’IFCCI dispose aujourd’hui de bureaux à Delhi, Bangalore, Pune mais aussi à Chennai depuis 2011. La section du Tamil Nadu comprend aujourd’hui 74 membres (dont entres autres Saint Gobain, Société Générale, Air Liquide, Michelin, Accor Group etc…). « La motivation de l’IFCCI Chennai c’est de voir réussir nos entreprises françaises avec ce réseau fort de leaders. A titre personnel, c’est la richesse des rencontres avec ces personnes et les échanges de savoir-faire qui sont le moteur de ma mission à l’IFCCI Chennai. » nous confie Joël Verany, son Vice-Président.
Ce qui est sûr c’est qu’à 43 ans, l’IFCCI a encore des projets plein la tête et ce n’est certainement pas une crise sanitaire qui pourra l’arrêter.