Le Premier ministre António Costa a refusé la démission de son ministre des Infrastructures, M. Galamba, à la suite du scandale en lien avec la compagnie aérienne publique TAP, qui a déjà provoqué la démission d'autres ministres et secrétaire d'Etat de l'exécutif portugais ces derniers mois.
Le Premier ministre a déclaré « au nom du gouvernement, je présente mes excuses aux Portugais » mais « ma conscience ne me permet pas d'accepter la démission » de João Galamba, qui a la tutelle de la compagnie aérienne en tant que ministre des infrastructures.
Le président de la République Marcelo Rebelo de Sousa, a quant à lui communiqué lors d'une allocution au pays son profond désaccord concernant la "position" du Premier ministre. La guerre est ouverte entre les deux hommes politiques et c'est la première fois qu'elle est aussi évidente depuis l'arrivée au pouvoir, il y a sept ans de l´exécutif de gauche avec António Costa.
En effet, la semaine dernière, Frederico Pinheiro, adjoint du ministre qui a été démis de ses fonctions et a voulu emporter avec lui son ordinateur avec des documents classés secrets, a déclaré depuis que le ministre avait dissimulé des documents à la commission d'enquête parlementaire concernant la TAP. Le ministre a, d'ailleurs, été contraint de faire appel au Service de renseignement, le (SIS) pour récupérer l'ordinateur. Mais, entre-temps le scandale était bien là, le ministre avait menti et agit de façon peu transparente.
M. Galamba a présenté sa démission à la suite de cette affaire mais le Premier ministre ne l'a pas acceptée au grand étonnement du Président de la République et bien entendu de l'opposition, qui ne cesse de monter le ton face à ce que l'on nomme le « galambagate ».