Yesterday. Après une longue journée de travail, quelques fraises anglaises accompagnées d’un verre de rosé, bien frais et français, je cherchais de l’aide. Help ! I need somebody. Quelqu’un pour me souffler quel film regarder sur Netflix.
Un film oui. Car marre des séries interminables, parfois un peu noires et surtout sources de nuits blanches. Quelques messages sur Whatsapp et aucune réponse. Problème de wifi. J’enrage. Back in the U.S.S.R. J’ai l’impression de retourner des dizaines d’années en arrière. C’est la guerre froide avec mon computer. All You Need Is Love… peut-être. Mais à cet instant, je n’ai pas envie d’une comédie romantique à l’eau de rose.
Hey Jude, tu peux m’aider ? Non, c’est le répondeur. Décidément. Je sors dans la rue, Green Lane à cette heure-ci est déserte. Penny Lane et Abbey Road sont peut-être plus agitées pensais-je. J’ai toujours cru en mon ange gardien, ce n’est pas le moment qu’il me laisse tomber. Don't Let Me Down, je la veux cette soirée télé.
J’évite la radio en ce moment car on ne parle que de l’affaire des sous-marins. Et ils ne sont pas jaunes ceux-là, ils rendent juste nos dirigeants verts de rage et je les comprends. Yellow Submarine, j’ai maintenant cette chanson qui me trotte dans la tête. Est-ce un signe ? Allez savoir pourquoi…
M’en remettre à l’alcool et au hasard
J’attaque un second verre de rosé et All my troubles seemed so far away. Le pouvoir de l’alcool. Alors je me décide et je clique au hasard. Yesterday. Ou plutôt Yeeeeesterday. La révélation. Je suis pris dans le tourbillon. Dans la magie du scénario de ce film britannique de 2019 qui tient en une seule idée. Une idée de génie. Une panne mondiale d’électricité entraîne l’accident d’un jeune auteur, compositeur et musicien. Tombé de vélo, lorsqu’il se réveille, il constate que les mythiques Beatles sont purement effacés de la mémoire collective. Il a beau interroger Google et tous les moteurs de recherche, rien n’y fait. Personne ne connaît les Beatles, mis à part lui.
Une ascension spectaculaire
En dix ans, sa carrière n’a jamais décollé. Il se met alors à jouer les tubes du quatuor originaire de Liverpool en faisant passer toutes les chansons pour ses propres compositions. Il connaît un succès fulgurant. Le loser Jack Malik devient une star mondiale. Il croise le talentueux Ed Sheeran avec qui il monte sur scène. Je ne vous en dis pas plus, si ce n’est qu’une belle histoire d’amour se greffe sur ce long métrage qui donne envie de replonger dans toute la discographie des Beatles. Let it be.
Le film se termine avec des images de bonheur et une chanson d’Ed Sheeran - One Life - que j’écoute en boucle depuis. La seule question qui me hante à présent est : est-ce qu’aujourd’hui ou demain je vais trouver un film aussi magique que Yesterday. Tomorrow Never Knows.