Le Président Emmanuel Macron ne rencontrera pas le Roi Charles III en mai comme prévu, malgré une invitation formelle pour une visite d’État. Ce déplacement, qui s’inscrit dans une volonté britannique de renforcer les liens avec l’Union européenne, aura finalement lieu dans les prochains mois. Le Président français se rendra toutefois à Londres le 19 mai, pour un sommet sur la défense et la sécurité.


Le roi Charles III avait officiellement convié Emmanuel Macron à effectuer une visite d’État au Royaume-Uni en mai, selon The Sunday Times le 20 avril. Cette invitation symbolique intervenait dans le cadre des efforts du Premier ministre Keir Starmer pour raviver les relations du Royaume-Uni avec ses voisins européens, plusieurs années après le Brexit. Mais, finalement, la visite n’aura pas lieu le mois prochain. Une source diplomatique du Huffpost indique que « l’agenda est encore en train d’être déterminé » et que le déplacement présidentiel devrait se tenir dans les prochains mois, sans qu’aucune date ne soit officiellement arrêtée. Le geste devait pourtant toucher Emmanuel Macron, d’autant plus qu’il aurait précédé la visite officielle de Donald Trump, prévue en septembre prochain. Le Président américain, a reçu son invitation en février lors d’une visite de Keir Starmer à Washington.
Macron sera quand même attendu à Londres
Même si sa visite d’État est reportée, Emmanuel Macron sera bien à Londres le 19 mai. Le Président français participera au sommet britanno-européen sur la défense et la sécurité, où un pacte militaire entre le Royaume-Uni et l’Union européenne devrait être signé. L’objectif : renforcer les dépenses de défense en Europe face aux tensions avec la Russie. Cette rencontre sera également l’occasion pour le Président français de renforcer sa coordination avec Keir Starmer, avec qui il forme depuis plusieurs mois une « coalition des volontaires » pour garantir des conditions de sécurité à l’Ukraine, notamment en cas de cessez-le-feu prolongé.
Des relations bilatérales qui se consolident
Les relations entre Paris et Londres semblent avoir pris un nouveau tournant depuis l’arrivée de Keir Starmer. Emmanuel Macron s’était déjà rendu au Royaume-Uni en 2020, pour commémorer les 80 ans de l’appel du 18 juin 1940, mais ce déplacement n’était pas qualifié de visite d’État. Plus récemment, les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone, convenant qu’une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne, en réaction aux nouveaux droits de douane imposés par Washington. Le Président français et le Premier ministre britannique se positionnent ainsi comme des piliers de la coordination européenne face à l’imprévisibilité de la politique américaine.
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