Dès le 14 mai 2025, les policiers en Angleterre et au Pays de Galles devront impérativement passer des vérifications d’antécédents. S’ils échouent, ils seront automatiquement licenciés. Une décision forte du gouvernement britannique pour renforcer l’intégrité des forces de l’ordre et regagner la confiance du public, mise à mal ces dernières années par plusieurs scandales.


La mesure s’appliquera à tous les agents actuellement en poste dans les deux régions. À partir du 14 mai 2025, tous les policiers en poste en Angleterre et au Pays de Galles devront se soumettre à des vérifications d’antécédents. En cas d’échec, leur licenciement sera automatique. Cette réforme vise à renforcer l’intégrité des forces de l’ordre et à rétablir la confiance du public, fragilisée par une série de scandales récents. Le principe est simple : s’assurer que chaque policier remplit les conditions nécessaires pour exercer un métier aussi sensible que celui de protéger la population. Un contrôle rigoureux qui deviendra désormais obligatoire pour continuer à porter l’uniforme.
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Un système de contrôle renforcé
Jusqu’à présent, certains policiers pouvaient continuer à travailler malgré des comportements inappropriés ou un refus de se soumettre à une vérification de sécurité. Cela a parfois créé de lourdes polémiques. Avec cette réforme, les responsables pourront désormais agir rapidement, sans attendre une décision judiciaire ou administrative longue et complexe. Plus tôt cette année, la police métropolitaine a déclaré que 29 officiers et membres du personnel étaient en congé spécial de vérification et recevaient leur salaire complet et leur pension.
Ces nouvelles règles interviennent dans un contexte délicat. Ces dernières années, plusieurs affaires ont révélé des failles dans le système disciplinaire des forces de l’ordre britanniques. Des agents accusés d’infractions graves ont pu conserver leur poste, faute de preuves suffisantes ou à cause de procédures bloquées. Ces situations ont choqué l’opinion publique et accentué l’urgence d’agir. Les vérifications des antécédents de tous les agents et membres du personnel de police en 2024 ont révélé plus de 400 liens avec des fautes professionnelles non divulguées auparavant, notamment des vols, des fraudes et des drogues. Les chefs de police ont commencé à vérifier les dossiers après la condamnation en janvier 2023 de l'agent David Carrick pour 49 infractions.
Selon la BBC, l'association caritative de lutte contre la violence domestique Women's Aid a déclaré qu'elle saluait les réformes mais a appelé à de nouvelles mesures pour faire de la police « une institution sûre pour tous », notamment en interdisant aux personnes ayant des « attitudes et des croyances misogynes qui sous-tendent la violence contre les femmes et les filles » d'entrer dans la police.
Le gouvernement britannique ne compte pas s’arrêter là. D’autres dispositifs sont prévus pour les mois à venir. Parmi eux : des règles plus strictes autour des suspensions, notamment pour les policiers faisant l’objet d’enquêtes pour violences sexuelles ou sexistes. L’idée est de garantir une meilleure protection du public tout en valorisant les agents qui font correctement leur travail
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