Phil Goff, haut-commissaire de la Nouvelle-Zélande à Londres, a suscité une vive controverse après avoir comparé les négociations de paix en Ukraine aux accords de Munich de 1938 et en questionnant la compréhension historique de Donald Trump. Des propos jugés inappropriés par Wellington, qui a décidé de le destituer.


La comparaison historique controversée de Phil Goff
Phil Goff, haut-commissaire de la Nouvelle-Zélande à Londres a organisé ce mardi 4 mars une table ronde sur l’invasion russe en Ukraine à Chatham House. Lors de son intervention, il a déclaré : “Je relisais le discours prononcé par Churchill devant la Chambre des communes en 1938, après l’accord de Munich. Il s’est tourné vers le Premier ministre de l’époque, Neville Chamberlain, et lui a dit : ‘Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre’”. Il a ensuite poursuivi : “Le président Trump a remis un buste de Churchill dans son bureau, mais pensez-vous qu’il comprenne vraiment l’histoire ?”, établissant un parallèle entre les négociations de paix envisagées pour l’Ukraine et les accords de Munich de 1938, qui avaient conduit à l’annexion de territoires tchécoslovaques par l’Allemagne nazie.
Le haut-commissaire néo-zélandais rappelé à Wellington après ses déclarations
Ce jeudi 6 mars, à la suite de ces déclarations jugées “profondément décevantes” par le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Winston Peters, la Nouvelle-Zélande a annoncé la révocation de son haut-commissaire à Londres. Le ministre a souligné que ces propos “ne représentent pas le point de vue du gouvernement néo-zélandais” et rendaient le maintien de Phil Goff en poste “intenable”.
Sur le même sujet
