À l’heure du déconfinement, c’est une question qui se pose pour beaucoup de femmes aujourd’hui : va-t-il y avoir davantage de harcèlement de rue par rapport à avant le confinement ?
En France, la secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes a annoncé jeudi dernier l’implémentation de nouvelles mesures contre le harcèlement de rue, craignant « qu’il y ait davantage de féminicides et qu’il y ait une décompensation ». De nouvelles mesures qui font suite à la recrudescence de témoignages sur les réseaux sociaux, notamment au Royaume-Uni.
Un problème à prendre extrêmement au sérieux même pendant le confinement, et ce malgré le faible nombre de personnes dans les rues, les chiffres sont éloquents : au Royaume-Uni, 1 femme sur 5 a été victime de harcèlement au cours du confinement. C’est donc près de 19 % des femmes qui en ont été victimes au cours des derniers mois, selon un sondage de Plan International UK regroupant plus de 1 000 femmes entre 14 et 21 ans. Près de 31 % des sondées ont déclaré ne pas se sentir en sécurité en allant faire leurs courses et 25 % lors de leur séance de sport en extérieur quotidienne. Enfin, plus de 33 % des sondées ont carrément décidé d’arrêter de sortir dans la rue au bout d’un certain moment.
Or, ces chiffres pourraient bien augmenter avec le déconfinement, qui va favoriser la promiscuité sur le trottoir. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses femmes témoignent d’une augmentation du harcèlement depuis la fin du confinement : « Le harcèlement de rue a été multiplié par mille avec le déconfinement. J’ai le droit à des dizaines de remarques ou de regards insistants dès que je sors ».
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