Ryanair, la compagnie aérienne à bas prix, a annoncé d'importants changements pour l’été 2025. Elle cessera ses opérations dans deux aéroports espagnols et réduira son trafic dans cinq autres. Ces mesures, motivées par des coûts jugés trop élevés et un manque de compétitivité des infrastructures régionales, se traduiront par une diminution de 800.000 sièges, soit une réduction de 18% de la capacité dans ces zones.
Ryanair revoit sa stratégie en Espagne : deux aéroports abandonnés, cinq en baisse
Dès l’été 2025, Ryanair cessera complètement ses opérations à Jerez (Cadix) et Valladolid. La compagnie prévoit aussi de retirer un avion basé à Saint-Jacques-de-Compostelle et de réduire son trafic dans cinq autres aéroports régionaux :
- Vigo (-61%)
- Saint-Jacques-de-Compostelle (-28%)
- Saragosse (-20%)
- Asturies (-11%)
- Santander (-5%)
Une croissance nationale, des coupes locales
Le directeur général de Ryanair, Eddie Wilson, qualifie ces mesures de "perte complètement évitable", attribuant cette décision à l’inefficacité des plans d’incitation proposés par Aena, le gestionnaire des aéroports espagnols.
Wilson pointe du doigt la hausse des taxes aéroportuaires adoptée en 2024, qu’il considère comme un obstacle à la compétitivité des aéroports régionaux espagnols face à leurs homologues européens. "L’Espagne n’est pas compétitive au niveau régional", a-t-il déclaré, ajoutant que Ryanair redirigera une partie de son trafic vers des pays comme la Suède, la Croatie ou le Maroc. Concernant l’impact sur l’emploi, une vingtaine de postes seront affectés, mais Ryanair prévoit de reclasser ces salariés dans d’autres bases en Espagne ou à l’étranger.
Malgré les coupes annoncées dans les aéroports régionaux, Ryanair prévoit une croissance globale en Espagne pour 2025, avec une hausse de 3% de sa capacité nationale, soit environ 2 millions de sièges supplémentaires. Les principales bases, comme Madrid et Barcelone, continueront de bénéficier de nouveaux investissements.