Imaginé à Kakuma, formalisé à Mumbai et développé à Montréal, NOLA est bien plus qu’une initiative artistique : c’est un projet humain et collectif dédié à faire entendre la voix des jeunes filles vulnérables à travers la photographie et la narration. Porté par un réseau international de bénévoles, il sensibilise aux défis de l’éducation des filles et à la force de leurs rêves, loin des clichés misérabilistes, en affirmant que chacun peut devenir acteur du changement.


Une aventure née de l'amitié et de l'engagement
Derrière NOLA, il y a une équipe soudée de 19 membres répartis entre Montréal, New York, la France et le Kenya. "Nous sommes liés par une profonde amitié, une grande empathie et une passion commune pour notre travail", confie Manuela Clément-Frencia, l'une des initiatrices du projet. Ensemble, ils mettent leur art — photographie, narration, communication — au service d’une même cause : rendre visible la dignité des jeunes filles dans leur combat pour l'éducation.
Un regard juste sur le Sud global
Face aux représentations souvent caricaturales du développement international, NOLA revendique une approche équilibrée. "Nous voulons nous situer entre les deux extrêmes : ni la misère misérabiliste, ni l’image idéalisée", explique Manuela. Le projet donne ainsi à voir des portraits authentiques, en noir et blanc, centrés sur les rêves et les réussites des jeunes filles, sans occulter les défis qu’elles rencontrent.

Des expositions ancrées dans les communautés
Depuis son lancement, NOLA organise des expositions physiques dans des lieux culturels et éducatifs, principalement au Canada, grâce à des partenariats avec les Alliances Françaises et les universités. "Le contact direct avec le public est essentiel pour nous", souligne Manuela. Chaque exposition, renouvelée au fil des projets, établit un dialogue entre les visiteurs et les jeunes filles présentées, au moyen de portraits saisissants et d’histoires racontées avec pudeur et force.
Une approche mesurée de l'impact
Consciente de l'importance de l'évaluation, l'équipe de NOLA a dès 2014 mené des études d'impact auprès du public du Musée des Beaux-Arts de Montréal. "Nous voulions savoir si nos expositions apportaient une réelle connaissance sur l’état de l’éducation et si elles faisaient évoluer les attitudes", précise Manuela. Loin d’une simple esthétique, le projet se veut porteur de transformations sociales mesurables, en montrant que l’éducation des filles est un levier pour la santé, la paix et le développement.
Collaborent au Projet NOLA
Dominique Cabrelli + Manuela Clément-Frencia + Jonathan Delmas + Arvind Eyunni + Aïcha Juma Sangaré + Alice Kayibanda Kayisire + Maire Kelly + Alhassania Khouiyi + Moridja Kitenge Banza + Aline Marie Lemay + Jean-Francois Lemire + Lucie Milcent + Maria Ortiz Galdon + Elisabeth Otto + Victor Rodrigues + Nathalie Videau-van Peteghem
Pour joindre le Projet NOLA - site du Projet NOLA
Une action nourrie par la fidélité aux parcours
NOLA suit sur le long terme les jeunes filles photographiées, notamment celles du Lesotho et du Togo, rencontrées en 2015 et 2018. "Certaines ont réalisé leurs rêves, d’autres continuent de se battre", raconte Manuela. Cette fidélité inscrit le travail du collectif dans une dynamique durable, où l’instantané du reportage s'enrichit de la profondeur des trajectoires de vie.
Une mobilisation bénévole portée par la passion
Entièrement constitué de bénévoles, NOLA repose sur l’engagement personnel de ses membres, qui autofinancent leurs déplacements et leurs reportages. "Nos partenaires institutionnels, comme le Musée des Beaux-Arts de Montréal ou HEC Montréal, nous soutiennent en produisant les artefacts d’exposition", explique Manuela. Ce modèle artisanal mais résilient permet au projet de perdurer et d'élargir son rayonnement sans jamais renoncer à ses principes.

Une exposition en tournée dans les Alliances Françaises
Actuellement, NOLA poursuit sa tournée canadienne avec l’exposition Quand je serai grande, je serai, accueillie successivement par les Alliances Françaises d’Ottawa, d’Halifax, de Winnipeg et d’Edmonton. "Partout, les réactions du public sont d’une intensité qui nous touche profondément", raconte Manuela. Le parcours de ces jeunes filles, exposé en grand format noir et blanc, continue de tisser des ponts d’empathie entre les continents.
Un élan imaginé à Kakuma, déployé dans le monde
Né d'une impulsion sur le terrain à Kakuma, formalisé à Mumbai et développé à Montréal, NOLA incarne la conviction que chaque image et chaque histoire peut éveiller les consciences. Aujourd'hui en tournée dans les Alliances Françaises du Canada, le projet continue de tisser des liens de solidarité entre continents et générations. Comment faire grandir encore ce cercle d'empathie et de mobilisation ? C'est en écoutant la voix des jeunes filles qu'un monde meilleur s'invente.
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