Édition internationale

Qui sera votre candidat préféré pour le Prix du Public 2025 ?

Votez pour votre candidat préféré, qui se verra attribuer le Prix du Public de la 13e édition des Trophées des Français de l’étranger, parrainé par la Banque Transatlantique, parmi les 8 finalistes : Cyrielle Augier Retaureau (Etats-Unis), Julien Balanqueux (Pays-Bas), Henry Benoit (Suède), Mathias Coisne (Inde), Romain Garnon (Australie), Delphine Leon Bellancourt (Singapour), Oriane Laromiguiere (Norvège) et Jérôme Leperlier (Espagne).

prix public 2025 parrainé par la banque transatlantique 2025prix public 2025 parrainé par la banque transatlantique 2025
Écrit par Banque Transatlantique
Publié le 6 février 2025, mis à jour le 27 février 2025

Qui pour succéder à Océane Sorel ? Evoluant dans des secteurs professionnels différents, ils se ressemblent pourtant sur un point : tous ont eu un parcours extraordinaire et accompli à l’étranger. N’attendez plus pour donner à votre favori la reconnaissance qu’il mérite. Votez dès maintenant et ce jusqu’au lundi 17 février 2025 (midi heure française). Ils ont besoin de votre vote ! Découvrez leurs profils ci-dessous. 

 

 

 

Pour voter sur mobile, cliquez ici

 

Cyrielle Augier Retaureau, co-présidente de She for S.H.E (Etats-Unis)

 

Cyrielle Augier Retaureau, co-présidente de She for S.H.E (Etats-Unis)

Lauréate du Trophée Women Empowerment, des Trophées des Français des États-Unis 2024

She for S.H.E est né en janvier 2016, porté par Valérie-Anne Demulier à New York. De par les expatriations de ses membres, cette communauté mondiale et numérique a aujourd’hui des antennes à San Francisco et à Barcelone, mais fait aussi son entrée à Paris ou encore bientôt à Varsovie. Avec la journaliste Anne-Laure Mondoulet, la sexothérapeute Cyrielle Augier est aujourd’hui en charge du réseau dans la Big Apple. Cyrielle est arrivée il y a huit ans aux Etats-Unis, en tant que conjoint-suiveuse. La pandémie la force à se réinventer et elle devient sexothérapeute et thérapeute de couple, « notamment pour les expatriés ». She for S.H.E a, lui aussi, subi les effets de la pandémie et en est revenu plus fort depuis juin dernier. « Nous avons relancé les évènements en physique avec des workshops et des apéros, à New York mais aussi à Barcelone, à Paris ou encore bientôt à Varsovie », nous explique-t-elle. She for S.H.E se démarque par un positionnement fort : être un réseau complètement féminin et 100%inspirant. « Lors de nos rencontres, nous ne sommes pas là que pour parler business, insiste Cyrielle, nos membres et nos intervenants évoquent leurs parcours de vie inspirants dans un cadre plus intime et plus propice à la rencontre et à l’entraide ».

 

She for S.H.E, s’inspirer par la sororité 

Santé mentale, autonomisation, dépassement de soi, autant de sujets évoqués lors de ces rencontres humaines enrichissantes, complétées par des ateliers coaching se concentrant sur le développement personnel. She for S.H.E n’est d’ailleurs pas une association mais un véritable réseau de femmes francophones à NewYork, qui échangent également tout au long de l’année sur une dizaine de groupes WhatsApp pour parler des tracas du quotidien, de l’installation sur place, se donner plein d’idées d’activités et tout simplement se sentir moins seule. 350 membres actives font partie intégrante de ce collectif qui cherche aujourd’hui « à développer le membership » pour continuer à grandir. Si les difficultés sont différentes entre les nouvelles expatriées et celles installées depuis un moment, uneproblématique perdure : trouver sa place dans cette nouvelle aventure de vie.

« Beaucoup de femmes expatriées sont des conjoints-suiveurs et cela crée un déséquilibre dans le couple. D’autant plus que NewYork est une ville chère et que les expatriées cherchent aussi à être indépendantes financièrement, alors qu’il leur est souvent impossible de continuer leur activité professionnelle », nous explique Cyrielle, qui accompagne aussi ces couples au quotidien.

 

Julien Balanqueux, fondateur de Tech Makers (Pays-Bas) 

 

Julien Balanqueux, fondateur de Tech Makers (Pays-Bas) 


Julien Balanqueux, originaire de Freyming-Merlebach, une petite ville de l'Est de la France, a entamé un parcours international débutant par une immersion linguistique de trois mois à New York. Il se remémore cette période, affirmant : « Ce fut une expérience formatrice qui m'a fait découvrir l'étranger et permis d'apprendre l'anglais grâce au soutien de ma mère. »

Muni de cette expérience enrichissante, il a poursuivi ses études en Licence d'Économie et Gestion avec un objectif en tête : « J'ai travaillé dur afin de terminer majeur de promo parmi plus de 500 étudiants », ce qui lui a ouvert la porte à une année d'échange en Australie. À Sydney, il a vécu « l'une des plus belles années de ma vie, pleines d'aventures et de rencontres formidables. »

Trois ans plus tard, Julien a intégré le prestigieux Master 203 de l'Université Paris-Dauphine, spécialisé en Finance de Marché. Il a ensuite élargi ses horizons professionnels avec un stage de six mois à Penn State, suivi d'expériences à Miami et en Californie dans des entreprises de courtage et des fonds d'investissement. À la fin de ses études, il a pris un poste chez Commerzbank à Londres, où il a été Trader de Produits Dérivés.

La quête de nouvelles expériences l'a conduit à quitter le secteur financier pour se consacrer à sa passion pour le théâtre, dont il a dit : « J'ai décidé de rejoindre la fameuse école Lee Strasberg Theatre and Film Institute à Los Angeles afin d'apprendre le method acting. » Cette période de découverte personnelle a façonné ses aspirations professionnelles.

Souhaitant avoir un impact significatif, Julien s'est tourné vers le monde du capital risque et des start-ups, ce qui l'a amené à Amsterdam pour fonder Tech Makers. « Nous avons créé Tech Makers avec une seule idée, acheter une tireuse à bière et inviter des entrepreneurs à pitcher », se souvient-il. Ce projet a rapidement pris de l'ampleur, rassemblant aujourd'hui près de 4 000 membres et organisant des événements réguliers, dont plus de 36 ont vu plus de 150 entrepreneurs pitcher leurs projets.

Il ajoute que grâce à leur initiative, ils ont soutenu de nombreux fondateurs, notamment avec la belle histoire de Meteory, une startup dans le domaine de la space tech. Julien se dit fier de voir Tech Makers atteindre un point critique de développement, avec des projets d'extension à Rotterdam, Groningen, et même à l'international dans des villes comme Paris, Barcelone et Lisbonne.

Le 23 janvier 2025, Julien et son équipe ont organisé l'événement « AI for Good », réunissant 150 leaders francophones et néerlandais de l'IA, « pour faire avancer les choses dans la bonne direction, "to make a stand" pour l'Europe dans une période si compliquée. » Tech Makers continue de jouer un rôle essentiel dans l'écosystème entrepreneurial, offrant des opportunités précieuses à ceux qui souhaitent réaliser leurs rêves.

 

Henry Benoit, fondateur de Ljudgården (Suède)

 

Henry Benoit, fondateur de Ljudgården (Suède)

Henry Benoit a quitté la France à l'âge de 19 ans en 2014 pour s'installer à Los Angeles, où il a débuté une formation en production musicale à l'Icon Collective Music School. Il termine sa formation en 2015 avec la mention « Student of the Year », ce qui lui permet d'ouvrir rapidement sa propre entreprise, un label et un service de management d'artistes. "Cette expérience m'a donné l'opportunité de signer des artistes en France pour les faire rayonner en Californie", souligne-t-il.

En 2019, Henry décide de se lancer dans sa propre musique, un choix qui attire l'attention de Sony / Columbia Records en France. "Je signe avec eux pour un projet d'album qui sortira plus tard en 2021", explique-t-il. Cependant, au milieu de la pandémie de Covid, il choisit de quitter Los Angeles pour la Suède, un autre grand pays de la musique en Europe. Cela le conduit à rencontrer d'autres Français engagés dans la culture et l'entreprenariat, et l'incite à fonder l'association Ljudgården.

"Une communauté d'artistes à Malmö, autour d'un espace physique avec 13 studios d'enregistrement et une salle commune", décrit Henry. Cette infrastructure permet d'incuber des artistes locaux tout en recevant des projets venus de France. "Ljudgården devient aussi un lieu de rencontre pour les créateurs qui, après le Covid, n'avaient pas les ressources pour établir leurs réseaux", ajoute-t-il.

En tant que président de l'association, Henry continue de sortir sa musique tout en exerçant son activité de freelance dans la composition musicale pour des séries télé, des athlètes sportifs, et comme ingénieur du son pour des artistes établis. "Ce dont je suis le plus fier, c'est d’avoir pu créer une communauté autour de valeurs qui me sont chères : le respect, la loyauté et l’égalité", confie-t-il.

Malgré les défis de s’établir dans un nouveau pays, Henry a réussi à bâtir une association solide. "Après seulement 2 ans en Suède, j’ai eu la possibilité de créer un projet autour d’un espace physique sans grande connaissance du pays", explique-t-il. Il se réjouit également de son rôle de mentor pour les jeunes artistes à Malmö, leur transmettant ambition et outils pour leur carrière professionnelle : "La plus belle partie de ce changement de vie à l’étranger a été de passer de mentoré à mentor pour beaucoup d'entre eux."

Aujourd'hui, l’association Ljudgården compte plus d'une soixantaine de membres et a contribué à la création de plus d'une dizaine d'organisations. Elle est l'hôte d'une centaine de sessions d'enregistrement, de production ou d'écriture par mois. Henry mentionne également un festival annuel qui se tient chaque décembre dans la zone culturelle de la Suède, où plus de 60 artistes sont programmés et une dizaine de bénévoles de l’association s'impliquent.

 

Mathias Coisne, président de Passerelle Inde-France (Inde) 

 

Mathias Coisne, président de Passerelle Inde-France (Inde) 

Mathias Coisne est un professionnel au parcours remarquable, ayant commencé par obtenir un baccalauréat hôtelier à l'École Hôtelière d'Avignon en 2006. "Désireux de développer une carrière internationale, j'ai immédiatement quitté la France pour l'Angleterre, convaincu que la maîtrise de l'anglais était essentielle dans l'hôtellerie," explique-t-il. Après une année passée en Angleterre, il souhaite initialement rejoindre une prestigieuse école hôtelière suisse, mais cette expérience change sa vision du monde. "J'ai rencontré des personnes venant de tous horizons, et cela a élargi mes perspectives," raconte-t-il.

Mathias a ensuite découvert le programme de l'Institut Vatel à Bangkok, en partenariat avec Silpakorn University International College. "La Thaïlande répondait à mes critères : une opportunité de vivre, apprendre et travailler dans une culture radicalement différente de la mienne." Pour se préparer à ce projet, il a dû convaincre sa famille et passer le TOEFL tout en travaillant au restaurant trois étoiles Michelin, la Maison Pic, où il a appris à se surpasser sous l'œil exigeant de la cheffe Anne-Sophie Pic.

Après quatre années passées en Thaïlande, où il a acquis des compétences précieuses en adaptabilité et en ouverture d'esprit, Mathias a déménagé à Mumbai en mars 2013. Bien que son intention soit de se lancer dans l'immobilier, il a rapidement dû réaligner ses efforts après avoir connu des défis initiaux. "J'ai troqué les taxis contre les trains locaux et réajusté mes stratégies de marketing. Plutôt que de courir après des clients, j'ai mis l'accent sur la construction de ma marque personnelle", explique-t-il. Ce nouvel appétit pour le défi a porté ses fruits lorsqu'il a conclu sa première affaire en décembre 2013.

Après six ans dans l'immobilier à Mumbai, Mathias a rejoint le cabinet de conseil UJA à Pune puis, après trois ans, il a été attiré par une nouvelle opportunité chez FBO. "Aujourd'hui, je suis responsable de la zone Asie, avec de nombreux voyages prévus à Shanghai, Taipei, Bangkok et Séoul", dit-il.

Toutefois, ce dont Mathias est le plus fier ne réside pas uniquement dans sa carrière. Il a cofondé une plateforme d’entraide, Passerelle France-Asie, avec Jean-Baptiste Fauchille et Pauline Laravoire. "Nous avons créé une plateforme d’entraide, de solidarité et de partage pour les Français expatriés en Inde" explique-t-il. Leur initiative, qui a réussi à rassembler plus de 500 membres, est devenue un outil indispensable pour les expatriés. "Ce dont je suis fier, c'est ma contribution active au succès de cette plateforme", affirme-t-il, soulignant l’importance de l'inclusion et de la communauté.

Avec le lancement récent de Passerelle Inde-France, Mathias ambitionne d'étendre la solidarité entre les nations. "Je m’efforce de dire que ce n’est pas 'mon' groupe, mais 'notre' groupe", précise-t-il. Grâce à son expérience, il se sent optimiste quant à l'avenir de cette initiative, qui a déjà rassemblé plus de 200 membres en peu de temps.

En somme, Mathias Coisne se révèle être un professionnel dynamique, engagé dans des projets globaux tout en tissant des liens solides au sein de la communauté expatriée, alliant passion, aventure et engagement social.

 

Romain Garnon, co-fondateur du World Taste Award et de l’Amicale des Français à Melbourne (Australie) 

 

Romain Garnon, co-fondateur du World Taste Award et de l’Amicale des Français à Melbourne (Australie) 

Romain Garnon a construit un parcours international impressionnant, illustrant l'impact de l'apprentissage à la française. "Mon parcours est un témoignage vibrant du potentiel de l’apprentissage à la française et de sa capacité à ouvrir des portes, bien au-delà de nos frontières", explique-t-il. À 17 ans, Romain a débuté un apprentissage en tant qu’agent de maintenance des TGV à Strasbourg, en France. "Ce premier pas dans le monde professionnel, guidé par un modèle éducatif qui allie théorie et pratique, m’a permis de poser des bases solides", dit-il.

Il poursuit ses études en apprentissage à Paris, où il obtient un diplôme supérieur spécialisé en sciences industrielles et gestion d’équipe avec mention. À seulement 22 ans, grâce à la confiance de son mentor, Romain gère une équipe de 20 personnes et supervise une flotte de 3 000 portes automatiques de trains de banlieue. "Cette expérience m’a appris à combiner leadership et travail d’équipe", se remémore-t-il.

Attaché à sa volonté de progression constante, il obtient un master en sciences industrielles et en gestion de projet chez GRTgaz, puis se dirige vers le transport de l’eau chez Veolia. En 2016, Romain prend un tournant audacieux en partant pour l'Australie afin d'apprendre l’anglais et découvrir une nouvelle culture. "Arriver dans un pays inconnu sans parler la langue était un défi considérable", admet-il, mais il surmonte cette difficulté pour obtenir un poste chez Transdev Australasia. Il participe rapidement à des projets d’envergure, dont un appel d’offres de 2 milliards de dollars pour le gouvernement de Victoria.

Une des réalisations majeures de Romain est la cofondation du World Taste Award avec  Thomas Oesterlé, un projet ambitieux qui célèbre l’excellence culinaire française. "Ce prix va au-delà d’un simple concours ; il agit comme un sceau de qualité mondial, reconnu et soutenu par des chefs français renommés", explique-t-il. L'initiative met en lumière des produits alimentaires et boissons d'exception, tout en éduquant les consommateurs sur l’importance d’un goût authentique. Pour sa troisième édition, Romain vise à recevoir 250 produits issus de plus de 30 pays, reflétant l'importance croissante de ce prix dans le monde gastronomique.

Parallèlement, Romain a cofondé l’Amicale des Français à Melbourne avec Julien Ardourel et Nicolas de la Mette, afin de renforcer la solidarité au sein de la communauté francophone en Australie. "Cette amicale est devenue un pilier pour les expatriés français et francophones, offrant un espace de convivialité, de partage et de soutien", déclare-t-il. L'amicale compte plus de 600 membres et organise des rencontres mensuelles, attirant entre 30 et 50 participants à chaque événement.

Romain est fier de ces projets, qui incarnent des valeurs comme la curiosité, le courage et la passion pour l’excellence. "Mon expérience est exceptionnelle parce qu’elle témoigne de l’audace, de la résilience et d’une capacité à transformer les défis en opportunités", conclut-il.

 

Oriane Laromiguiere, journaliste (Norvège)

 

Oriane Laromiguiere, journaliste (Norvège)

Oriane Laromiguière est reporter indépendante, vivant et travaillant au Svalbard, un archipel norvégien situé à 1 000 kilomètres du pôle Nord. Elle décrit son environnement comme "un territoire extrême fait de montagnes et de glaciers où l'homme cohabite avec l'ours polaire." Oriane a grandi en voyageant dès son plus jeune âge, et dit : "J'ai commencé à voyager jeune, en colonie de vacances et grâce à mes parents."

À l'âge de 20 ans, elle a pris une année sabbatique pour explorer l'Amérique centrale, en particulier le Guatemala et le Mexique. Elle a ensuite effectué un échange à l'Université de Montréal, où elle est revenue vivre en 2018 après une année passée en Amérique du Sud. À cette époque, elle était déjà journaliste indépendante, animée par une grande curiosité pour les cultures étrangères : "Je veux comprendre, rencontrer, déchiffrer, expliquer et surtout raconter des histoires."

 

Oriane, journaliste française expatriée au Svalbard : "j'ai attrapé le virus polaire"

Son attrait pour les régions polaires a commencé il y a six ans. "En janvier 2019, je posais la botte pour la première fois en Antarctique", se souvient-elle. L'été suivant, elle a navigué dans l'océan Arctique, un périple qui lui a permis d'attraper ce qu'elle appelle le "virus polaire." "C’est devenu un podcast. Six épisodes sont en ligne, accessibles gratuitement, partout, tout le temps", affirme-t-elle.

En mai 2023, Oriane s'est installée à Longyearbyen, la "capitale" du Svalbard, où vivent plus de 50 nationalités différentes. Elle explique : "Nous avons tout ici : un cinéma, une université, des restaurants, des cafés, une école." Cependant, elle ne cache pas les défis de la vie dans cette région reculée. "Le coût de la vie équivaut à celui d’une grande ville européenne", déclare-t-elle, évoquant également la crise du logement.

Oriane se sent chanceuse de vivre une telle expérience, mais elle est consciente des réalités environnementales. "Ici nous subissons le dérèglement climatique de plein fouet : des avalanches, des glissements de terrain et même des morts", souligne-t-elle. C’est pourquoi elle a choisi de s’installer au Svalbard, réalisant qu'il n'y avait pas de journaliste francophone pour documenter les enjeux climatiques.

Devenue correspondante pour plusieurs médias français, elle a pour mission de témoigner de cet endroit, considérant que "ce qu’il se passe dans les régions polaires a un impact en France." Elle ajoute : "Je veux témoigner de cet endroit, l’épicentre du changement climatique."

Oriane Laromiguière est une voix essentielle dans la sensibilisation aux défis posés par le changement climatique, utilisant sa plateforme pour éduquer sur les enjeux mondiaux liés à cette région fascinante. Sa passion pour l'environnement et son engagement à raconter des histoires sont des éléments clés de son parcours d'expatriée au Svalbard.

 

Delphine Leon Bellancourt, Fondatrice de The Live Design Project (Singapour)

 

Delphine Leon Bellancourt, Fondatrice de The Live Design Project (Singapour)

Delphine Leon Bellancourt a fait le choix audacieux de s'installer à Singapour en février 1998, prête à commencer une nouvelle vie avec pour seul bagage un sac à dos et une ambition sans limites. Grâce à son diplôme de master de l'École Camondo à Paris, elle a rapidement trouvé un emploi au sein de l'entreprise française d'architecture d'intérieur Aprim Far East Pte Ltd, où elle a joué un rôle fondamental dans sa transformation. En quatre ans, sous sa direction, l'entreprise est passée d'une simple société de construction à une agence reconnue, exploité les aspects design de ses projets pour générer des revenus supplémentaires.

En 2002, elle a cofondé l'agence D’après Nous D&B Pte Ltd, une initiative innovante qui a introduit plus de 20 marques françaises d’art de vivre à Singapour. Son approche, centrée sur les expériences diversifiées des secteurs, a permis de réaliser plus de 300 projets internationaux pendant près de deux décennies. Elle affirme : « Mon approche, basée sur le design thinking, intègre une compréhension fine des besoins des clients ». Sa méthodologie de cocréation a non seulement fidélisé une clientèle exigeante, mais a aussi permis à ses clients de devenir les acteurs de leurs projets.

La crise du COVID-19 a été un moment charnière pour Delphine. Elle en a profité pour réinventer le modèle traditionnel des agences d'architecture d'intérieur en créant The Live Design Project (TLDP). Cette plateforme rassemble 190 designers juniors de 27 pays, leur permettant d'accéder à des projets réels tout en étant encadrés par des mentors expérimentés. Elle se réjouit de voir ces jeunes talents sous la lumière : « C'était un défi intéressant. J'encourage les autres juniors à saisir cette opportunité. »

Avec TLDP, Delphine a non seulement enrichi le paysage du design, mais a aussi établi des partenariats avec de grandes marques comme Club Med et Accor. Elle a restructuré son activité principale pour promouvoir une meilleure égalité des revenus, permettant à ses anciens employés de travailler de manière autonome. Elle précise : « Le modèle permet une rémunération proportionnelle au temps investi, favorisant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. »

Delphine s'engage également pour un avenir durable. Son initiative de planter un arbre pour chaque projet réalisé témoigne de son souci de l'environnement, avec déjà 167 arbres plantés. Elle exprime sa vision : « Chaque réalisation doit générer un impact positif et durable, à la fois social et environnemental. »


 

Jérôme Leperlier, artiste et professeur (Espagne) 

 

Jérôme Leperlier, artiste et professeur (Espagne) 

Jérôme Leperlier a quitté l'île de La Réunion en 2011 pour s'installer à Madrid, motivé par le désir de transmettre la langue et la culture françaises. "Pendant dix ans, j'ai enseigné le français langue étrangère dans divers contextes : lycées, entreprises et académies," explique-t-il. Ces expériences lui ont permis de développer des approches pédagogiques variées adaptées à des publics très différents.

En 2017, une opportunité inattendue change le cours de son parcours : enseigner le breakdance à des hispanophones à l'Institut Français de Madrid. "Ce moment a été décisif, car il m'a inspiré l'idée de combiner mes passions pour l'enseignement, la danse et la musique," confie-t-il. C’est ainsi qu'est né son projet innovant, "Faire un break ? Non ! Faire du break et du rap !". Jérôme souligne que cette initiative vise à enseigner le français à travers le breakdance et le rap, en offrant une approche dynamique et ludique : "Cela permet de capter l'attention des élèves tout en valorisant des thématiques comme la créativité et l'estime de soi."

Ce projet a rencontré un écho favorable dans de nombreux établissements scolaires et institutions culturelles en Espagne et en Europe. "Depuis, j'ai eu l'opportunité de présenter cette méthode lors de formations pour enseignants en Europe, confirmant ainsi son potentiel," dit-il avec fierté.

Ce qui rend son parcours exceptionnel, selon lui, c’est sa capacité à marier des disciplines que l’on pourrait croire éloignées : "J’ai su transformer des passions personnelles en outils pédagogiques innovants." Jérôme est particulièrement fier de l'impact concret de cette approche sur les participants, en observant que "certains élèves, d’abord réticents à apprendre une langue étrangère, ont développé un véritable intérêt pour le français grâce à ces ateliers."

Depuis la création de son projet en 2017, il a directement impacté plus de 1 500 élèves à travers divers ateliers et formations en Espagne et dans d’autres pays européens. "Plus de 50 ateliers et formations ont été organisés, incluant des sessions dans des collèges et lycées, ainsi que des conférences pour enseignants," précise-t-il. En collaboration avec des écoles, des instituts culturels comme l’Institut Français, ainsi que des universités, il a démontré l’efficacité de cette approche originale pour enseigner le français de manière engageante.

Jérôme a également eu l’opportunité de présenter son travail au sein de l’Institut Français de Copenhague et de Budapest, ainsi qu’à l’université d’Aarhus au Danemark. "Ces institutions ont reconnu la pertinence et l’impact de cette approche," déclare-t-il. En résumé, son parcours illustre une volonté de réinventer l’éducation en rendant l'apprentissage plus accessible, inclusif et inspirant.