A l’occasion de la journée internationale de l’éducation, le 24 janvier, Lepetitjournal.com s’est intéressé à l’idée de deux Dijonnais, Hélène et Stéphane, celle du tout premier réseau social entre classes du monde, United Schools “ Nous souhaitons créer un échange concret entre écoliers qui racontent leur réalité à d’autres élèves du monde entier”.
La journée internationale de l’éducation, le 24 janvier, est dédiée en 2025 à l’IA et l’éducation. L’occasion de réfléchir aux défis technologiques tout en préservant le lien humain. United Schools, né en 2017 de l’idée d’Hélène et Stéphane, deux Français, est une plateforme qui permet aux élèves de classes du monde entier d’échanger sur des enjeux planétaires comme la préservation de l’environnement, tout en apprenant à collaborer au-delà des frontières culturelles et géographiques. Une initiative toute jeune qui met en avant la technologie, non pas comme une fin mais un moyen de renforcer le lien humain dans un monde de plus en plus automatisé. Lepetitjournal.com a rencontré Stéphane qui nous raconte le réseau social United Schools…
Nous avons mis en place avec un musicien un refrain auquel chaque classe peut ajouter un couplet de 20 secondes dans la langue de son choix
United Schools, une plateforme qui crée du lien et des réflexions
Depuis longtemps, Stéphane et Hélène rêvent de deux choses : la paix dans le monde et la préservation de la planète “C’est bien de le penser, mais nous étions convaincus qu’il fallait accompagner les jeunes à prendre conscience et à agir dès le plus jeune âge. Mais comment faire sans donner de leçons ?” Stéphane et sa compagne décident en 2017 de créer du lien entre les écoles en parlant de ces sujets, United Schools.
“Notre plateforme éducative permet aux classes du monde entier de partager, découvrir et interagir.” explique Stéphane. “Nous partageons des contenus numériques - vidéos, articles, musiques - sur lesquels il est possible d’interagir et avoir des réactions, commentaires ou remarques.” Tous les mois, United Schools propose des défis tous les mois, insufflant encore plus d’échanges entre les écoles. Des activités sont organisées comme la création d’un hymne du monde : “nous avons mis en place avec un musicien un refrain en France auquel chaque classe peut ajouter un couplet de 20 secondes dans la langue de son choix”. Une autre activité consiste à créer une histoire collaborative, "les classes participatives ajoutent un chapitre” précise le directeur.
c’est un échange concret entre écoliers, qui racontent leur réalité, leur défis du moment et peuvent faire réfléchir d’autres écoliers dans le monde.
Uruguay, Thaïlande, Laos… La plateforme veut faire le tour du monde
Des professeurs de lycées français à l’étranger utilisent United Schools, en Uruguay, au Laos. La volonté est de pouvoir étendre l’utilisation : “Je viens de discuter avec des professeurs au Lycée Français à Bangkok par exemple” raconte Stéphane qui souhaite créer un partenariat solide avec l’AEFE à l’avenir. En décembre, une vidéo est postée sur le réseau d’un professeur au Sénégal qui demande à ses élèves de se présenter. : “C’est puissant comme moment, c’est un échange concret entre écoliers, qui racontent leur réalité, leur défis du moment et peuvent faire réfléchir d’autres écoliers dans le monde.” Une immense motivation pour United Schools qui accompagne 124 écoles au total sur 5 continents.
Stéphane est accompagné au quotidien d’Annabelle Rivière, Présidente de l’association, deux services civiques chaque année et une vingtaine de bénévoles pour gérer la communauté United Schools. “Pas facile de mesurer l’impact d’un tel réseau social, nous avons mis en place un questionnaire soumis à chaque fin d’année scolaire. Professeurs et élèves sont interrogés sur comment ils ont utilisé la plateforme, quelles thématiques ont été abordées, leurs impressions sur leurs connaissances” explique le fondateur. Les utilisateurs sont aussi des structures scolaires, comme les Francas du doubs, une association d’éducation populaire.
Le principe est de proposer à des Français ou francophones qui ont prévu un voyage de représenter United Schools dans les pays visités.
Des Ambass’Acteurs United Schools en local
En 2020, la pandémie met au ralenti le projet United Schools. Stéphane et Hélène réfléchissent alors à la création d’un rôle local d’ambass’acteurs. “Le principe est de proposer à des Français ou francophones qui ont prévu un voyage de représenter United Schools dans les pays visités. 90% des Ambass’Acteurs que nous avons formés sont des familles avec enfants qui décident de faire un voyage d’un an ou plus” explique Stéphane. Ces représentants sont formés avant le départ pour aller à la rencontre des écoles déjà utilisatrices ou celles qui pourraient être intéressées. “Nous avons actuellement une vingtaine d’Ambass’Acteurs, au total nous en avons formé plus de 70.”
Nous pensons pouvoir répondre à un besoin pour des expatriés qui cherchent une activité qui a du sens
En 2025, United Schools souhaite adapter le programme auprès des expatriés : "nous pensons pouvoir répondre à un besoin pour des expatriés qui cherchent un lien social sur place, trouver une activité qui a du sens, parfois en plus d'une activité professionnelle à plein temps." Pour ce faire, un questionnaire est créé pour mieux cibler les besoins des expatriés. L'association en a besoin pour répondre au plus proche des attentes. Il permet aussi de notifier son intérêt et de recevoir les prochaines actualités concernant sa mise en place.