Édition internationale

IFI et résidents à l’étranger : quelle imposition pour les expatriés français ?

L’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) ne concerne pas uniquement les contribuables résidant en France. Les expatriés français peuvent aussi y être soumis, en fonction de la localisation et de la nature de leurs biens immobiliers. Quelles sont les règles applicables aux Français vivant à l’étranger ?

IFI et résidents à l’étranger : quelle imposition pour les expatriés français ?IFI et résidents à l’étranger : quelle imposition pour les expatriés français ?
Écrit par Article Partenaire
Publié le 10 avril 2025, mis à jour le 15 avril 2025

Les expatriés français sont-ils concernés par l’IFI ?

L’IFI s’applique aux personnes physiques dont le patrimoine immobilier net taxable dépasse 1,3 million d’euros au 1ᵉʳ janvier de l’année d’imposition. Toutefois, les règles varient selon la résidence fiscale du contribuable.

  • Résidents fiscaux en France : imposés sur l’ensemble de leurs biens immobiliers, qu’ils soient situés en France ou à l’étranger (en accord avec les conventions du pays étranger).
  • Expatriés et non-résidents fiscaux : soumis à l’IFI uniquement sur leurs biens immobiliers situés en France.

Ainsi, un Français installé à l’étranger n’est pas redevable de l’IFI sur ses biens détenus dans son pays de résidence, sauf s’il conserve un patrimoine immobilier en France dépassant le seuil de taxation.

Quels biens immobiliers sont concernés pour les expatriés ?

Un résident français installé à l’étranger reste soumis à l’IFI pour :

  • Les résidences secondaires en France, qu’elles soient occupées ou non.
  • Les immeubles locatifs situés en France, même s’ils génèrent des revenus.
  • Les parts de sociétés immobilières (SCI, SCPI, OPCI), si elles détiennent des biens en France.
  • Les droits immobiliers, tels que l’usufruit ou une indivision portant sur un bien en France.


En revanche, les biens situés à l’étranger ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’IFI pour un non-résident fiscal. Ainsi, un expatrié possédant un appartement à Londres, New York ou Dubaï n’aura pas à l’inclure dans sa déclaration IFI en France.

Comment éviter la double imposition ?

La fiscalité internationale peut entraîner une double imposition lorsque plusieurs pays taxent les mêmes biens. Pour éviter cela, la France a signé des conventions fiscales avec de nombreux États.

  • Certains pays exonèrent les non-résidents de l’IFI, mais appliquent une taxe locale sur la détention d’un bien immobilier.
  • Les conventions fiscales bilatérales permettent d’éviter que le même bien soit imposé à la fois en France et dans le pays d’accueil.
  • Les démarches varient selon les accords entre la France et le pays concerné : il est conseillé de consulter un fiscaliste pour optimiser sa déclaration.

Comment réduire l’IFI en tant qu’expatrié ?

Déduction des dettes immobilières

Les expatriés peuvent déduire certaines dettes de leur assiette IFI, sous réserve qu’elles soient liées aux biens taxables en France. Cela inclut :

  • Les emprunts immobiliers contractés pour l’acquisition d’un bien en France.
  • Les travaux de rénovation et les charges de copropriété.
  • Les impôts locaux, tels que la taxe foncière (hors IFI).

Réduction IFI grâce aux dons

Les non-résidents fiscaux ayant conservé une domiciliation fiscale en France peuvent également bénéficier d’une réduction d’IFI en effectuant un don à une fondation reconnue d’utilité publique en France. 75 % du montant du don sera alors déductible de l’IFI, dans la limite de 50 000 € par an.

Exemple : Un expatrié redevable de 20 000 € d’IFI peut effectuer un don de 26 667 € pour annuler son impôt.

À savoir que les dons peuvent être réalisés en numéraire ou sous forme de titres financiers.

 

 

Publié le 10 avril 2025, mis à jour le 15 avril 2025