Édition internationale

Maxime Zecchini : un virtuose au service de la Francophonie musicale

À travers une série de concerts organisés par les Alliances Françaises, Maxime Zecchini mêle virtuosité pianistique et célébration de la Francophonie. Cet hiver, de Toronto à Vancouver, en passant par Ottawa, Montréal, Winnipeg et Halifax, il fait voyager son public grâce à un répertoire unique et à des transcriptions qui célèbrent la richesse culturelle de la langue française.

Maxime Zecchini - JB Millot Maxime Zecchini - JB Millot
Maxime Zecchini - Photo JB Millot
Écrit par Bertrand de Petigny
Publié le 9 mars 2025

« Le public, même s’il ne comprend pas toujours les paroles, reprend souvent les refrains en chantant. Ces musiques ont traversé les continents et sollicitent l’imaginaire collectif. » - Maxime Zecchini

 

 


Ayant parcouru plus de 70 pays à travers le monde, Maxime Zecchini a pu constater que la Francophonie dépasse la simple dimension linguistique : elle est un patrimoine commun, un lien puissant entre les cultures. « La Francophonie représente pour moi un lien. Tout d'abord, un patrimoine commun, le lien de langue bien sûr, mais aussi un lien culturel », explique-t-il. Lors de ses nombreux concerts, il interprète souvent des transcriptions de chansons françaises emblématiques, et l’effet est toujours saisissant.

À travers ses interprétations, Maxime redonne vie à des airs qui résonnent bien au-delà des frontières francophones. Il évoque des classiques de Michel Legrand ou des chansons intemporelles qui, transcrites pour piano, deviennent de véritables voyages musicaux.

 

 

Les Alliances Françaises : un lien entre les continents


Cette tournée hivernale illustre parfaitement le rôle des institutions culturelles dans la promotion de la langue et de la musique francophones. Pour Maxime, ces échanges artistiques favorisent le dialogue et la diversité culturelle, en portant la musique au-delà des frontières. 

 

 

Faire voyager l’imaginaire


Loin de se limiter à une performance technique, Maxime Zecchini propose à son public un véritable voyage. Avec son répertoire pour main gauche, il démontre que la contrainte peut devenir une source inépuisable de créativité. Mais ce qui distingue réellement ses concerts, ce sont les récits et anecdotes qu’il partage avec le public. « Chaque note raconte une histoire. C’est en mêlant musique et récit que je parviens à établir un lien profond avec mon auditoire. »

Lors de ses représentations, il tisse un dialogue entre le piano et l’imaginaire des spectateurs, illustrant comment la musique, portée par la langue française, transcende les barrières culturelles.

 

 

Un message de solidarité et d’ouverture


Pour Maxime, la musique est un outil universel de dialogue. À travers la Francophonie, il entrevoit une vision d’un monde plus solidaire. « La Francophonie contribue à un monde plus solidaire en utilisant la langue française comme outil de dialogue. Elle promeut des valeurs universelles, tout en soutenant la diversité culturelle. » Ses concerts, véritable hommage à ces valeurs, deviennent ainsi des lieux d’échange et de partage.


 

Des anecdotes qui traversent les continents


Dans chaque ville de sa tournée, Maxime Zecchini partage des récits captivants sur l’origine des œuvres pour main gauche. À Ottawa, il a évoqué l’histoire du Concerto pour la main gauche, une œuvre commandée par Paul Wittgenstein, mécène et pianiste autrichien ayant perdu son bras droit pendant la Première Guerre mondiale. Insatisfait du résultat, Wittgenstein n’a pas hésité à modifier le manuscrit, estimant certaines parties trop complexes. Cela a conduit à un échange de lettres passionné avec le compositeur, où Wittgenstein aurait conclu : « De toute façon, c’est moi qui décide, puisque c’est moi qui paye. »


 


 



 

Pour Maxime, cette anecdote illustre non seulement les tensions créatives derrière des chefs-d’œuvre, mais aussi la persévérance des artistes à surmonter l’adversité, comme celle de Wittgenstein, qui refusait de renoncer à sa carrière malgré son handicap.

 

Les master classes : transmettre la passion et l’excellence


Parallèlement à ses concerts, Maxime Zecchini s’investit régulièrement dans des master classes à travers le monde. Ces moments privilégiés sont pour lui l’occasion de transmettre non seulement des compétences techniques, mais aussi sa passion pour la musique et les histoires qui l’entourent. « Chaque pays, chaque culture, apporte une manière unique d’interpréter la musique. Lors des master classes, c’est un véritable échange : je partage mes connaissances, mais je reçois aussi énormément en retour. »

Que ce soit en Europe, en Afrique ou en Asie, ces rencontres révèlent souvent des talents insoupçonnés. Lors d’une session en Algérie, Maxime a été ému par un jeune pianiste autodidacte qui jouait Chopin avec une précision et une sensibilité remarquables, malgré des moyens très limités. « Sa passion transcendait les obstacles. Aujourd’hui, il poursuit ses études dans un conservatoire en France. Ce genre de parcours est une véritable source d’inspiration pour moi. »

 

 

Inspirer la prochaine génération


Les master classes de Maxime ne se limitent pas aux techniques pianistiques. Il insiste sur l’importance d’interpréter la musique comme une histoire à raconter. « Jouer une œuvre, ce n’est pas simplement exécuter des notes. C’est transmettre une émotion, faire voyager l’auditeur. »


Pour Maxime, les master classes incarnent aussi l’esprit de la Francophonie. « La musique, tout comme la langue française, est un outil de dialogue universel. À travers ces sessions, j’essaie de montrer que l’art peut rassembler au-delà des différences culturelles. »

 

 

Des tournées sous le signe de l’universalité

Chaque concert est une invitation à découvrir ou redécouvrir le patrimoine musical francophone à travers le regard d’un artiste passionné. Les Alliances Françaises, véritables phares culturels, jouent ici un rôle central. « Ces institutions sont un pont entre les cultures, permettant de faire voyager la langue française tout en créant des connexions humaines », confie Maxime Zecchini.

À travers cette tournée, c’est toute la richesse du dialogue entre musique et Francophonie qui se déploie. Une rencontre où le piano devient un langage universel, tissant des liens bien au-delà des frontières.

 

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