Alors que Boris Johnson tente tant bien que mal de se libérer du « Partygate » de Downing Street, la compagnie aérienne Ryanair a partagé un schéma un brin moqueur, comparant l’intensité et le niveau d’alerte Covid au niveau de fête au sein des bureaux du Premier ministre.
Boris Johnson fait face à de vives critiques, depuis que des sources ont affirmé à la presse britannique que des fêtes de Noël avaient été organisées à Downing Street, durant le confinement en décembre dernier. Si ces Christmas Parties ont indigné de nombreux Britanniques, certains en ont également profité pour railler et tourner en ridicule le gouvernement qui peine à dissimuler et avouer ses fautes.
Et dans ce jeu qui consiste à se moquer du gouvernement anglais, les Irlandais semblent exceller. Dans un tweet posté lundi, la compagnie aérienne Ryanair, qui siège à Dublin, a cyniquement comparé les prétendues fêtes de Noël de Downing Street à l'augmentation du niveau de risque Covid du Royaume-Uni, se moquant ainsi de la supposée incapacité du gouvernement à suivre ses propres règles de confinement. Devenue totalement virale, l’image a récolté plus de 23 000 retweets et 90 000 likes en 24h.
The UK Covid Alert Level has been increased from Level 3 to Level 4 pic.twitter.com/7TTpwIDz98
— Ryanair (@Ryanair) December 13, 2021
Niveau 1 : réunion à la française
Avec le passage du niveau d’alerte Covid du stade 3 au stade 4, Ryanair a cru bon de rappeler à ses passagers les règles qui leurs sont désormais imposées - et ce à quoi elles correspondent pour les équipes de Boris Johnson.
Selon le schéma publié sur Twitter, le niveau 1 d’alerte correspond à un moment où le virus ne se trouve plus au Royaume-Uni et où les employés de Downing Street profitent d’une petite réunion accompagnée de vin et de fromage. Selon le Guardian, cette première étape serait une probable allusion à vidéo d'Allegra Stratton, ancienne conseillère de Johnson, dans laquelle elle plaisantait sur l'organisation d'une fête en violation des règles de confinement, alors qu'elle était filmée.
Niveau 2 : question pour un champion
Au stade 2 de la pyramide, le Covid se diffuse très lentement à travers le pays et à défaut de recenser de nombreux malades, on recense une ambiance de dingue dans les bureaux de Downing Street, qui, décorés de « guirlandes » et organisent, sous les ordres du Premier Ministre, « des quizz dans un pub » avec « des chapeaux de fête » portés par les convives. Ce niveau d’alerte est une référence directe au dernier rebondissement du « partygate » : une photo de BoJo animant un quiz virtuel, avec deux personnes se tenant de chaque côté de lui, publiée dans The Mirror.
Niveau 3 : la boum d’adolescents
Au niveau 3, lorsque le virus est activement en circulation, Ryanair associe au numéro 10 les mots-clés « alcool, bécotage, [Michael] Gove en charge des rafraîchissements. » Cette allusion à Gove, le Secrétaire d'État à l'Égalité des chances, au Logement et aux Communautés, qui semble être l’hôte principal de cette fête de la classe des 3ème B de Downing Street, est également un clin d'œil à son rôle dans la « résolution » des problèmes de la chaîne d'approvisionnement du Royaume-Uni.
Niveau 4 : Communication avec l’au-delà
La transmission du virus augmente de manière exponentielle et l’on compte de plus en plus de malades : nous sommes au niveau 4 de l’épidémie de Covid. Mais à Downing Street, la fête n’en est que plus folle : Boris Johnson est « seins nus » en train « de demander au portrait de Thatcher si elle vient souvent ici. » Une drôle de tentative de rentrer en communication avec celle que l’on a surnommée la Dame de Fer, et dont BoJo est un fan inconditionnel.
Niveau 5 : Rave party sur Downing Street
Au niveau 5, le pays est au bord de l’implosion et le NHS risque d'être débordé. Si le confinement semble proche, le niveau de la fête dans les couloirs de Downing Street lui s'élève jusqu'à la « rave totale » selon Ryanair. La compagnie aérienne ajoute que c’est également le moment où « tout le monde sort de ses gonds » et où Jacob Rees-Mogg, un parlementaire conservateur, « pleure dans un coin en demandant une nounou. » Sûrement un des effets de la cocaïne retrouvée dans les toilettes du n.10, qui sait ?