De Portofino à Cavargna, les villes les plus riches d’Italie

En 2024, les revenus déclarés en Italie ont dépassé mille milliards d’euros (1 027,7 milliards) au total, déclarés par plus de 42,5 millions de contribuables. Les chiffres récemment publiés par le ministère de l'Economie et des Finances pour l’année fiscale 2023 traduisent une augmentation de 5,9% par rapport aux déclarations de revenus de l’année précédente. Et la valeur moyenne, 24 830 euros, augmente quant à elle de 5%.
Les contribuables déclarant un revenu jusqu'à 35 000 euros (soit 78 % du total) déclarent 36 % du total de l'impôt net, tandis que les 64 % restants sont déclarés par les contribuables ayant un revenu supérieur à 35 000 euros (soit 22 % du total). Les contribuables dont le revenu total est supérieur à 300 mille euros (0,2% des contribuables) déclarent 7,1% du total net de l'impôt (contre 7,8% en 2022).

Dans le Nord de l’Italie, les villes les plus riches du pays

Portofino, dans la province de Gênes, se confirme la plus riche d’Italie pour la deuxième année consécutive. Les contribuables y ont déclaré un revenu brut moyen de 94 505 euros. En tête de liste, la ville ligure accueille notamment les revenus et les biens de Pier Silvio Berlusconi, fils aîné du Cavaliere décédé en juin 2023, qui y a transféré sa résidence fiscale après le partage de l’héritage de son père Silvio avec ses quatre frère et sœurs et la compagne Marta Fascina.
Jusqu'en 2022 (avec l'année fiscale 2021), le record était détenu par Lajatico, dans la province de Pise. Depuis ces deux dernières années, la ville toscane est classée deuxième, avec un revenu moyen de 61 980 euros, sans doute réhaussé grâce à la résidence du chanteur d'opéra Andrea Bocelli.
C’est Basiglio, une commune de la province de Milan, qui se classe troisième des villes les plus riches d’Italie avec un revenu moyen par habitant de 50 807 euros. Cette ville est surtout connue pour son quartier appelé Milano 3, construit entre les années 1980 et 1990 selon le même plan urbain que Milano 2, fondée à l’époque par l’entrepreneur Silvio Berlusconi. Ce quartier de Segrate (à proximité de Milan), est classé septième avec un revenu moyen de 39 001 euros déclarés par habitant.
À la quatrième place, on trouve Solonghello, une petite ville de seulement 197 habitants située dans la province d'Alexandrie. C’est la première fois que cette ville atteint la tête des villes les plus riches d’Italie avec un revenu brut moyen de 47 801 euros. Solonghello est notamment connue pour la production de vins tels que le Barolo et le Nebbiolo. En Lombardie, Cusago (Milan) et Torre d’Isola (Pavie) suivent en cinquième et sixième position, avec respectivement un revenu brut moyen de 41 987 et 40 682.
La ville la moins riche est Carvagna (près de Côme), où les 93 contribuables ont déclaré en moyenne 7 379 euros, soit un écart de 87 126 euros avec Portofino.

De Ferrero aux cryptos-entrepreneurs : le classement 2024 des plus riches d’Italie

Rome, Milan, Turin, Florence… Les différences de revenus entre les grandes villes

Milan est la première grande ville italienne dans le classement, à la huitième place, avec un revenu moyen de 38 989 euros. Rome, avec un revenu brut moyen de 30 173 euros, ne se classe même pas parmi les vingt premières. Derrière la capitale, on trouve Florence, avec un revenu moyen déclaré de 28 967 euros alors que les Turinois déclarent en moyenne 27 722 euros.

Fossé entre le Nord et le Sud

L’écart entre l’Italie du Nord et l’Italie du Sud est illustré par la comparaison entre les régions de la Botte. La Lombardie se distingue avec le revenu brut global le plus élevé, 29 120 euros en moyenne par habitant. La province autonome de Bolzano et l'Émilie-Romagne suivent, avec un revenu moyen brute de 28 780 euros et 27 080 euros. Ce sont trois régions du Sud de la Péninsule où le revenu moyen par habitant est le plus bas : les Pouilles avec 19 600 euros, le Molise avec 19 570 euros et la Calabre avec 18 230 euros.