Depuis ses premières initiatives, l’Acfas a compris que la science ne connaît pas de frontières. Plus qu'une association dédiée à la promotion de la science en français, elle est devenue un acteur majeur de la diplomatie scientifique francophone. En se positionnant comme un point de convergence entre les chercheurs de différentes nations, l’Acfas renforce les collaborations scientifiques à travers toute la Francophonie, et au-delà.
Vers une Francophonie scientifique mondiale
Au fil des ans, l’Acfas a multiplié les initiatives pour étendre son influence internationale, en créant des partenariats stratégiques avec des institutions en France, Belgique, Suisse, au Maroc et avec l’Agence Universitaire de la Francophonie. Cette internationalisation n’est pas simplement une expansion géographique ; elle répond à la nécessité de renforcer les relations scientifiques mondiales au sein de la Francophonie, un espace souvent concurrencé par la recherche en anglais.
Martin Maltais, président de l’Acfas, insiste : « Notre objectif est de devenir une plateforme mondiale pour la recherche francophone, en tissant des liens solides avec des chercheurs du Sud et du Nord. » Cette ouverture internationale a permis à l'Acfas de jouer un rôle central dans les discussions mondiales sur des sujets comme le changement climatique, la santé mondiale et l'intelligence artificielle.
La diplomatie scientifique : un levier pour la Francophonie
Grâce à des initiatives telles que le concours Ma thèse en 180 secondes (MT180), l'Acfas incarne la dynamique de la recherche francophone dans un monde globalisé. Cet événement, créé en 2012 au Québec, est aujourd’hui une référence, avec des participations venues de 20 pays chaque année. La finale internationale 2024 se tiendra en Côte d’Ivoire, symbolisant l’élargissement des collaborations entre les chercheurs du Nord et du Sud.
Mais l'Acfas ne s’arrête pas aux concours. Elle est devenue un acteur diplomatique clé, représentant la recherche francophone dans de nombreux forums internationaux. Elle travaille étroitement avec des gouvernements, des universités, et des centres de recherche pour promouvoir la science en français, une langue souvent marginalisée dans le milieu scientifique.
L'Afrique : un horizon prometteur pour la diplomatie scientifique
L’Afrique francophone est un pan de la stratégie d'internationalisation de l'Acfas. Ce continent, riche en chercheurs francophones, est devenu une priorité pour renforcer la Francophonie scientifique mondiale. À travers des partenariats avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l'Acfas soutient des projets de recherche en Afrique francophone, consolidant ainsi les échanges Sud-Sud et Nord-Sud.
Cependant, ce déploiement international pose des défis. Selon Sophie Montreuil, directrice générale de l'Acfas, la collaboration avec les institutions locales est essentielle pour garantir le succès de ces projets. « Le partenariat avec les universités africaines est crucial. C’est la clé pour des collaborations fructueuses et durables. »
L’avenir de la Francophonie scientifique
Alors que l’Acfas continue d’étendre son influence à travers la diplomatie scientifique, de nombreuses questions se posent sur les prochaines étapes à franchir. Comment l’Acfas pourra-t-elle garantir la durabilité de ses partenariats internationaux tout en maintenant un financement stable ? Quelles seront les nouvelles priorités dans son plan stratégique 2025-2030 pour renforcer la Francophonie scientifique face aux pressions croissantes de la mondialisation ? Et surtout, comment pourra-t-elle continuer à promouvoir la recherche en français tout en intégrant les innovations technologiques et les nouvelles dynamiques mondiales ?