Le conclave de 2025 débutera entre le 5 et le 10 mai pour élire le successeur du pape François, décédé lundi 21 avril. Sur les 135 cardinaux réunis au sein de la chapelle Sixtine, cinq Français prendront part au vote qui doit désigner le 267ᵉ pape. Pour l’occasion, Lepetitjournal.com dresse le profil des cinq cardinaux tricolores présents au conclave.


Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France
Âgé de 65 ans, Jean-Marc Aveline est ordonné prêtre en 1984 pour l'archidiocèse de Marseille. Par la suite, il est nommé évêque auxiliaire de Marseille en 2013, puis archevêque en 2019, et créé cardinal en 2022 par le pape François. En avril 2025, il est élu président de la Conférence des évêques de France, fonction qu'il doit assumer à partir de juillet 2025. Proche du pape François, il joue un rôle clé pour sa venue à Marseille en 2023. Il est également reconnu pour son engagement en faveur du dialogue interreligieux et de la défense des migrants et est un des favoris pour prendre la succession à la tête de l’Église.
Philippe Barbarin, archevêque émérite de Lyon
Philippe Barbarin est ordonné prêtre en 1977. Après avoir été évêque de Moulins, l’homme de 74 ans est nommé archevêque de Lyon en 2002 et créé cardinal en 2003 par Jean-Paul II. Son mandat est surtout marqué par une affaire judiciaire en 2019 où il est condamné en première instance à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir signalé les abus sexuels commis par un prêtre de son diocèse. Relaxé en appel en 2020, il démissionne tout de même de son poste d'archevêque la même année.

François-Xavier Bustillo, évêque d'Ajaccio
Né en Espagne, François-Xavier Bustillo est entré chez les Franciscains conventuels et a été ordonné prêtre en 1994. Il est nommé évêque d'Ajaccio en 2021 et créé cardinal en septembre 2023 par le pape François. Connu pour son dynamisme et sa proximité avec les fidèles, il prône une "réparation de l'Église de l'intérieur" et prône une vision pastorale alignée sur celle du pape François.
Dominique Mamberti, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique
Dominique Mamberti est ordonné prêtre en 1981 pour le diocèse d'Ajaccio. Occupant le rôle de diplomate, il représente le Saint-Siège dans plusieurs pays, dont l'Algérie, le Chili, le Liban, le Soudan et la Somalie. De 2006 à 2014, il occupe le poste de secrétaire pour les relations avec les États. Créé cardinal en 2015, il est depuis préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique. À noter qu’en tant que cardinal protodiacre, il aura la responsabilité d'annoncer l'élection du nouveau pape avec la formule "Habemus Papam".

Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis
Formé à l’Académie pontificale ecclésiastique de Rome, Christophe Pierre est ordonné prêtre en 1970 puis créé cardinal en 2023. Diplomate de carrière, il sert comme nonce apostolique en Haïti, en Ouganda, au Mexique et depuis 2016, aux États-Unis. Il a été considéré comme un relais clé du pape François auprès de l’Église américaine parfois critique envers les orientations du pontificat, notamment sur les questions de migration, de pauvreté ou de dialogue interreligieux.
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