Édition internationale

Baromètre Expat Communication 2025 : que recherchent les parents expatriés en 2025 ?

Bilinguisme, excellence académique, bien-être de l’enfant… qu’attendent vraiment les parents des écoles internationales ? Comment choisissent-ils un système scolaire à l’étranger ? Quel rôle l’école joue-t-elle dans l’intégration de toute la famille ? Expat Communication explore ces questions dans la première enquête de son Baromètre 2025.

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Photo de note thanun sur Unsplash
Écrit par Liz Fredon
Publié le 11 avril 2025

 

La scolarité demeure une priorité absolue pour les familles expatriées et internationales. D’après Alix Carnot, directrice associée d’Expat Communication, “toute la vie de la famille tourne autour de la scolarisation des enfants”. C'est ce que confirme le premier Baromètre 2025 d'Expat Communication, dévoilé ce jeudi 10 avril 2025. Pour cette nouvelle édition, l'équipe a choisi de consacrer son enquête au thème de la scolarité internationale, en croisant les réponses de parents expatriés et non-expatriés ayant fait le choix d’une école internationale en France pour leurs enfants.
 

Près de 1.800 familles ont partagé leurs attentes, leurs inquiétudes et leurs choix, dans une étude menée avec le soutien de l’Ermitage Education Group.

 

 

 

Data visualisation d'Expat Communication

 

 

 

La priorité des parents, c'est l'inscription scolaire.

 

Un enjeu central dès les premiers pas de l’expatriation

"La priorité des parents, c'est l'inscription scolaire. Une fois l'école trouvée, tout s'organise autour", rappelle Alix Carnot, directrice associée d’Expat Communication. Pour de nombreux parents, le choix du système éducatif détermine non seulement le lieu de résidence, mais parfois jusqu’au déroulé de l’expatriation elle-même. Ce constat n’est pas nouveau, mais cette enquête montre combien les attentes des familles se sont affinées.

 

 

 

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Un choix avant tout académique… mais pas seulement

Premier constat pour 2025, les critères majeurs pour choisir un système scolaire restent la réputation académique (en tête), suivie de la proximité géographique de l’établissement, puis du coût de la scolarité. Cependant, l'étude met en lumière des différences géographiques significatives. En Afrique, le système français est largement plébiscité, tandis qu'en Amérique du Nord, les familles optent davantage pour des écoles locales.

Si le système français reste majoritairement choisi pour sa langue d'enseignement et la qualité de sa formation académique, la préparation aux études supérieures et la portabilité du parcours en cas de retour en France apparaissent également comme des critères décisifs.

 

 

 

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Bilinguisme, bien-être, ouverture internationale caractérisent les nouvelles priorités

Au-delà de l'excellence académique, les familles interrogées valorisent fortement l'ouverture internationale et le bien-être de leurs enfants. Dans le choix d'un établissement, les parents placent désormais en tête l'approche internationale proposée (21%), suivie par la pédagogie et le niveau académique, puis la qualification des enseignants.

"Dans le monde d’aujourd’hui, ce n’est plus seulement le diplôme qui compte, c’est aussi la capacité d’adaptation, la maîtrise de plusieurs langues, et l’épanouissement personnel", souligne Martha Essinki, experte des systèmes internationaux à l’Ermitage.

Le besoin d'individualiser les parcours s'impose. Il n'est ainsi pas rare, dans certaines familles, de voir des fratries scolarisées dans des systèmes différents : un enfant en bac français, l'autre en programme IB, en fonction de leurs personnalités et projets.

 

L’agilité et la rapidité sont la marque de fabrique des parents expatriés

La rapidité avec laquelle les expatriés choisissent l’école est un autre trait marquant. Selon le baromètre, trois quarts des familles prennent leur décision en moins de trois mois, voire en moins d’un mois pour un tiers d'entre elles. Le processus s'appuie largement sur la recherche Internet, les recommandations personnelles et les réseaux sociaux.

Un contraste saisissant avec les familles sédentaires, pour lesquelles le choix d'une école internationale est souvent l'aboutissement d'une réflexion longue et minutieuse.

 

 

 

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88% des enfants s’adaptent bien ou très bien à leur environnement scolaire

 

Une adaptation globalement réussie, mais des besoins psychologiques émergents

La bonne nouvelle, c’est que 88% des enfants s’adaptent bien ou très bien à leur environnement scolaire. Toutefois, 21% des familles indiquent avoir eu besoin de soutien pour accompagner leur enfant — un chiffre non négligeable. Parmi les soutiens sollicités, les cours de langue et les cours de remise à niveau restent classiques. Mais une évolution importante se dessine : le soutien psychologique devient la première forme d’aide sollicitée, dans 32% des cas.

Ce nouveau besoin montre une prise de conscience progressive de l'importance du bien-être émotionnel de l’enfant.

 

 

Aider les parents à trouver leurs repères

 

L'école, vecteur d'intégration pour toute la famille

Au-delà de l’enfant, l’école joue un rôle clé dans l'intégration de toute la famille expatriée. "Nous nous engageons aussi envers les parents, en les aidant à tisser des liens, à trouver leurs repères", explique Marta Essinki. Ateliers d’accueil, événements sociaux, mise en réseau entre nouveaux et anciens parents… Les écoles internationales sont devenues de véritables plateformes d’intégration communautaire.

 

 

 

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Le baromètre confirme d’ailleurs que l’engagement parental est beaucoup plus fort dans les systèmes internationaux que dans les écoles françaises en France : 50% des parents s’impliquent activement dans la vie scolaire à l’étranger, contre seulement 37% en France.

 

Le financement est un effort encore majoritairement familial

Si certains expatriés bénéficient du soutien de leur entreprise pour financer la scolarité, 67% des parents disent financer eux-mêmes l'éducation de leurs enfants. Le recours aux bourses reste encore marginal, notamment par manque d'information. Seul le système français apparaît mieux pourvu en bourses que les systèmes internationaux ou locaux.

Comme le souligne Jim Doherty, CEO de l'Ermitage Education Group, "certains employeurs négocient des packages incluant la prise en charge scolaire, même pour des contrats locaux, mais cela reste l’exception plutôt que la règle."

 

 

 

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Des défis persistants comme la surcharge, le harcèlement et l’orientation

Malgré une satisfaction générale élevée, certaines difficultés subsistent. Les principales critiques des parents concernent la surcharge de travail (surtout dans le système français), le manque de rigueur et de soutien perçu dans certains établissements. Le sujet du harcèlement scolaire, évoqué par 19% des familles, reste un enjeu sensible quel que soit le système ou la région.

Enfin, l’orientation scolaire reste une source d’inquiétude : 39% des parents s’en déclarent préoccupés, notamment dans le système français. Le souhait d’ouvrir à leurs enfants les meilleures opportunités universitaires, en France comme à l’international, motive aujourd'hui de nombreux choix d’établissement.

 

 

Chaque enfant, chaque famille suit son propre chemin. Il n'y a pas de parcours unique, et c'est une richesse

 

Vers une éducation toujours plus personnalisée

Le Baromètre 2025 esquisse un avenir de plus en plus flexible pour la scolarité internationale. Le bien-être de l'enfant, l'individualisation des parcours, l'agilité face aux changements de pays ou de programme deviennent des priorités à part entière. "Chaque enfant, chaque famille suit son propre chemin. Il n'y a pas de parcours unique, et c'est une richesse", conclut Marta Essinki. La scolarité internationale s'affirme, en 2025, comme un levier d’épanouissement global pour des familles entières.

 

 

Mise en scène sur un plateau télé, la restitution de la première enquête du baromètre Expat Communication 2025 a eu lieu jeudi 10 avril 2025
Mise en scène sur un plateau télé, la restitution de la première enquête du baromètre Expat Communication 2025 a eu lieu jeudi 10 avril 2025. De gauche à droite : Albine Horiot, Jim Doherty, Martha Esinski et Alix Carnot