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Etre victime de violences conjugales est encore tabou aujourd’hui. Plus encore lorsque l’on a fait le choix de vivre à l’étranger. Si l’on sait qu’en France une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon, il n’existe en revanche aucune statistique pour les Français résidant hors de nos frontières.
Et pourtant, dans le huis clos des belles demeures coloniales, les appartements cossus des buildings dernier-cri ou les plus modestes « home sweet home » des familles expatriées, se jouent parfois des scènes d’une rare violence.
Confrontée à une telle situation, la victime se sent isolée. Coupée de son cercle d’amis en France, de sa famille, de ses repères. Elle peine parfois à trouver les ressources qui lui permettront de briser le cercle de la violence conjugale pour se reconstruire.
Cet article, troisième volet de la série sur la vulnérabilité des femmes expatriées, aborde la question des violences conjugales sous l’aspect juridique. Ces conseils vous seront précieux pour savoir comment réagir en cas de maltraitance, comment se protéger ou conseiller des proches victimes.
1. Définir les violences conjugales
La violence conjugale est une violence exercée par un conjoint sur l’autre conjoint. Il peut s’agir d’un phénomène isolé (car lié à une circonstance exceptionnelle) ou systémique (c’est-à-dire installé comme un mode de fonctionnement du couple).
Du point de vue du droit français, il importe peu que ces violences aient été commises pendant la vie commune ou après la séparation, tant qu’il n’est pas contesté que l’auteur et sa victime ont vécu ensemble.
Les conjoints peuvent donc être ou avoir été mariés, pacsés ou simples concubins.
En revanche, si la victime et l’auteur n’ont jamais vécu sous le même toit, les faits sont qualifiés différemment. Il s’agira alors de violences « simples », auxquelles pourront tout de même s’ajouter des circonstances aggravantes liées notamment à l’importance de l’incapacité temporaire totale.
Les violences au sein du couple prennent des formes variées. On les regroupe habituellement sous trois catégories :
- Violences psychologiques (insultes, harcèlement moral, humiliations, menaces, aliénation économique…)
- Violences physiques (bousculades, coups, mutilations, strangulation, meurtres…)
- Et violences sexuelles (attouchements, viols, proxénétisme)
Se reconnaître victime de telles violences demande parfois du temps à la personne concernée. La seconde étape consiste ensuite à savoir comment réagir en pareille circonstance.
2. Avoir les bons réflexes
Vivre à l’étranger demande d’abandonner ses sécurités tout en développant de nouveaux repères. C’est aussi l’occasion de découvrir des cultures plus ou moins exotiques et de nouer de nouvelles amitiés.
Pour la femme victime au sein de son couple de violences conjugales, cette nouvelle vie pourtant si attirante et stimulante vire au cauchemar. La victime se trouve en effet isolée de sa famille, de son groupe d’amis resté en France. Elle ne parle pas toujours la langue du pays d’accueil. De plus elle peut dépendre de son conjoint pour les finances, le visa, l’accès aux soins.
Si de surcroît la famille vit dans un pays où la législation locale ne réprime pas les violences conjugales, ou les admet ouvertement (pays de droit musulman), l’isolement de la femme est encore plus grand.
Réagir dès le premier coup
Le premier réflexe sera donc de réagir dès le premier fait de violence, le premier coup, la première insulte, la première bousculade. En verbalisant l’événement, en recueillant si possible témoignages, vidéos, messages ou photos des blessures.
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