La situation économique de l’Italie en chiffres-clés

La production industrielle italienne est en baisse depuis près de deux ans. Malgré une augmentation de 0,3% en novembre 2024 par rapport au mois précédent, elle affiche un recul de 1,5% sur un an. « Pour le 22e mois consécutif, la longue phase de contraction se poursuit », indique l’Institut national de la statistique dans son dernier rapport sur la conjoncture italienne. Les secteurs les plus touchés sont notamment les produits pétrolifères raffinés (-15,5%) et les moyens de transports (-13,8%) alors que la production de produits pharmaceutiques est à la hausse (+5,1%) comme l’industrie alimentaire (+4,5%).

Pour autant, « le climat de confiance des entreprises est remonté à la hausse », indique l’Istat dans son communiqué, alors que la confiance des consommateurs est à la baisse pour le troisième mois consécutif.

Amélioration du solde commercial

En novembre 2024, les exportations italiennes ont augmenté de 1,4%, dépassant la croissance des importations, qui ont augmenté de 0,4%. C'est ce qu'indique l'Istat, soulignant que l'augmentation des exportations sur une base mensuelle est la synthèse d'une hausse marquée pour la zone hors UE (+6,1%) et d'une réduction pour la zone UE (-2,9%). Sur une base annuelle, les exportations ont néanmoins diminué de 2,7% en valeur et de 5,9% en volume.
En outre, sur les dix premiers mois de 2024, le solde commercial (plus de 45 milliards d'euros) s'améliore fortement.

Taux de chômage italien au plus bas

En ce qui concerne le marché de l’emploi, l’Italie a enregistré un nouveau record en novembre 2024. Selon les chiffres récemment publiés par l’Istat (l’Insee italien), le taux de chômage a atteint son plus bas niveau historique à 5,7 % en novembre dernier. Le taux e chômage italien résulte inférieur à celui de la zone euro, établi à 6,3%. Le taux d’emploi atteint son plus haut niveau historique, à savoir 62,4 % de la population active, encore loin néanmoins de la moyenne européenne (70,3 %). A noter également, la précarité des contrats de travail recule depuis cinq ans. En 2024 seulement, à fin novembre, l’Istat a recensé 500.000 CDI en plus, et 280.000 CDD en moins.

Concernant l'inflation, elle reste en Italie inférieure à celle de la zone euro. L'indice harmonisé des prix à la consommation (IPCH) a augmenté en décembre de 1,4 % en termes tendanciels, un rythme nettement inférieur à celui enregistré dans la zone euro (+2,4 %) et dans tous les principaux pays (+2,8 % en Allemagne et en Espagne, +1,8 % en France). En moyenne en 2024, l'inflation harmonisée est de 1,1% en Italie (contre 5,7% en 2023), contre 2,4% dans la zone euro (+2,5% en Allemagne, 2,9% en Espagne et 2,3% en France).

Croissance du PIB italien révisé à la baisse en 2025

Malgré ces embellies constatées, la croissance économique se traîne à moins de 1 % depuis deux ans. Et quelles sont les perspectives ? Dans ses prévisions économiques du 17 janvier, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé légèrement à la baisse la croissance du produit intérieur brut de l'Italie pour 2025, l'estimant à +0,7 %, soit 0,1 point de pourcentage de moins que la prévision précédente. Pour 2026, le FMI améliore en revanche son estimation de 0,2 %, à +0,9 %. Comparativement, le PIB de la France devrait s'établir à +0,8 % en 2025, soit 0,3 % de moins que prévu, et à +1,1 % en 2026 (-0,2 %), d’après le FMI.