Ils sont six. Six entrepreneurs visionnaires, rassemblés sous la bannière d’AquaAction, déterminés à révolutionner la gestion de l’eau et à protéger cette ressource essentielle. À l’occasion du salon Americana 2025, leur travail sera mis en lumière lors de la conférence AquaHéros : des entrepreneurs qui changent le monde, une innovation à la fois, animée par Luc Sirois, Innovateur en chef du Québec. Une reconnaissance méritée pour ces acteurs de l’innovation qui, chacun à leur manière, repensent notre rapport à l’eau.


AquaAction : catalyseur d’innovations pour l’eau
Derrière ces entrepreneurs engagés se trouve AquaAction, un organisme sans but lucratif qui soutient les solutions technologiques pour préserver et restaurer les eaux douces en Amérique du Nord. « Nous croyons en la force de l’innovation pour répondre aux enjeux environnementaux majeurs. AquaAction est là pour aider ces entrepreneurs à passer de l’idée à la réalisation concrète », souligne la présidente, Soula Chronopoulos.
Grâce à son programme AquaEntrepreneur, soutenu par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), AquaAction accélère le déploiement de solutions durables et renforce la mobilisation des acteurs du secteur.
Des solutions concrètes pour un enjeu mondial
Dans un monde confronté à des défis hydriques sans précédent, ces entrepreneurs ne se contentent pas de théoriser : ils agissent. Water Rangers, par exemple, propose un kit de test d’eau accessible à tous, permettant aux citoyens de surveiller la qualité des plans d’eau locaux. « Lorsque les gens disposent des outils nécessaires pour comprendre et analyser leur environnement, ils deviennent des défenseurs actifs de l’eau », souligne Kat Kavanagh, directrice exécutive de l’entreprise.
De son côté, Biocene Solutions s’attaque à la prolifération des algues en transformant cette biomasse en ressource réutilisable. « Nous avons conçu une approche qui restaure l’équilibre des écosystèmes aquatiques tout en créant une chaîne de valeur durable », explique Kimia Shafighi, cofondatrice et PDG. Une démarche qui s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, évitant ainsi des millions de tonnes de pollution.
Optimiser la consommation et le traitement de l’eau
Réduire le gaspillage d’eau est un autre défi majeur. Ceresco Nutrition innove dans le traitement des eaux usées grâce à une technologie basée sur la silice informée, accélérant le processus de dépollution tout en réduisant la consommation énergétique des stations d’épuration.
Dans le secteur agricole, RHST Industries propose une solution biomimétique : Waterpearls, un matériau innovant qui limite l’évaporation de l’eau et préserve cette ressource dans les bassins et réservoirs. Une avancée prometteuse, particulièrement dans un contexte de réchauffement climatique et de sécheresses accrues.

Réutiliser l’eau là où elle est gaspillée
L’eau potable est une denrée précieuse, et Ecotime l’a bien compris. Son système Oasis permet de récupérer l’eau de pluie pour des usages non potables dans les bâtiments, réduisant ainsi la pression sur les réseaux municipaux. « Chaque goutte compte. Notre technologie est une réponse concrète à la surconsommation d’eau potable », affirme Eddy Dureuil, vice-président de l’entreprise.
Même les patinoires ont leur rôle à jouer dans cette transformation. Phaneuf International réinvente la gestion de l’eau dans les arénas en recyclant la neige produite par les Zambonis pour la transformer à nouveau en glace. Une innovation simple mais efficace, qui témoigne de l’omniprésence des enjeux liés à l’eau, jusque dans les loisirs hivernaux.
Un futur à bâtir, une innovation à la fois
Ces six entreprises illustrent la diversité des solutions possibles pour un enjeu commun : préserver l’eau, notre bien le plus précieux. En mettant en avant ces AquaHéros, AquaAction ne se contente pas de célébrer leurs succès ; l’initiative invite également citoyens, institutions et entreprises à repenser leur propre rapport à cette ressource vitale. La question demeure : ces innovations, aussi ingénieuses soient-elles, seront-elles suffisamment soutenues pour transformer durablement nos pratiques ?
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